''Oracle ! ''

J'ouvre brutalement les yeux lorsque je sens que je suis secouée comme un arbre dont on veut les fruits. Assise par terre dans ma cabane, les genoux aux sols et les mains posées dessus dans une relative position de prière, je regardais Lydianne qui me sortait de ma concentration. Vous n'imaginez pas comment le changement est assez brutale pour moi, même si tout cela peut vous paraitre anodin.

'Que faisiez-vous ?
-J'essayais de comprendre ce qui se passe en ce moment, mais Gaïa reste assez évasive.
-Concrètement ?
-Elle attend encore un peu avant de se prononcer ''

Une réaction assez typique pour Gaïa. Loin d'être impulsive, elle préfère analyser la situation dans les moindres détails avant de se décider. Je me relevais, regarda autour de moi afin de retrouver mon milieu matériel, si je puis dire , et non les pensées et la vision de la déesse puis je sortis dehors, suivi de mon Gardien qui était littéralement sur mes talons.

''Il y a un pèlerin qui est arrivé.'
-Seul ?
-Seul.
-Gaïa nous envoie un indice. Allons le voir pour tirer au clair cette situation''

Peut-être êtes-vous un peu perdue, je vais donc m'expliquer. L'Arbre-Mère a toujours été un endroit très calme, où la paix et la plénitude étaient toutes les deux reines de ses lieux, mais parmi elle, il y avait toujours un peu d'agitation. Des regards émerveillés, des visages de surprises, des corps apaisées... Et depuis quelques temps, ils manquent tout cela. C'est trop calme. Et nos Sentinelles chargés d'accompagner les pèlerins depuis Sylbor ne reviennent pas et sont de moins en moins nombreux à l'Arbre-Mère alors qu'on en envoit toujours plus. Si cet homme pouvait être la réponse à nos questions...

Nous entrions donc dans une autre cabane, présente pour accueillir les pèlerins qui auraient beaucoup souffert du voyage. Les Sentinelles guérisseurs me regardèrent, baissèrent la tête en signe de respect et je leurs rendis la pareil, avant que l'une d'entre elle m'explique la situation

''Ce Monsieur est très fatigué, il a beaucoup marché.
-Si ce n'est que de la fatigue, il a besoin de repos. Cependant, pensez-vous qu'il est la force de répondre à quelques de mes interrogations ?"

La Sentinelle me regarda, l'air un peu surprise, comme si je venais de dire une hérésie. Je soutenais son regard avec un air naturellement calme et mes yeux qui parlaient pour moi. Je ne suis qu'une interprète, pas la déesse elle-même, il est normal que quelques connaissances m'échappent.

" Je pense oui, mais il y a un détail
-Oui ?
-Il est sourd."

Je tournais ma tête vers l'homme assit sur une chaise et entouré de Sentinelle qui veillait sur son état en faisant des examens plus que sommaire. On aurait dit que cela ne lui déplaisait pas, mais il remarqua que je l'observais et se demandait sans doute qui j'étais. Je finis par dire un petit merci respectueux à la Sentinelle avant de me diriger vers lui, de m'asseoir et de lui prendre les mains pour attirer son attention. Je lui dis avec le plus beau de mes sourires face à son air étonné

"Bonjour."

Il fit un grand sourire, comme si aujourd'hui était le plus beau jour de toute sa vie puis finit par me répondre de façon très respectueuse

"Bonjour."

Apparemment, il arrivait à lire sur mes lèvres. Sans doute un sourd qui avait déjà entendue des paroles auparavant mais qui avec l'âge, a dû trouver un autre moyen de comprendre ses semblables. Cependant, je pris bien le temps d'articuler lentement pour qu'il comprenne sans difficulté mes paroles.

"Je suis Elayt Amber, Oracle de Gaïa
-Oh, c'est vous ? Vous avez l'air si jeune...
-Ce n'est probablement pas sur ce critère qu'elle m'a jugé pour que je remplisse ce devoir
-Je... Je pourrais parler à Gaïa ?
-Tout le monde a droit aux paroles de la déesse."

Il afficha de nouveau un grand sourire. Je ne sais pas ce que l'on dit sur Gaïa dans les contrées lointaines, mais parfois, c'était surprenant. Lydianne, elle, n'était jamais très étonnée des différentes réactions et restait de marbre en toute circonstance

"Cependant, voilà des jours que plus personne ne vient à nous et nous avons peur qu'il arrive malheur aux âmes égarées et à nos Sentinelles que nous envoyons pour les guider...
-Je les ai vus !
-Vraiment ?"

Je poussais un soupir de soulagement et regarda Lydianne et ses yeux derrière son masque vert. Elle était d'un naturel silencieux et ne s'exprimait que quand il y avait le danger, mais c'était un réflexe chez moi de chercher une quelconque réaction chez le Gardien. Je regardais le vieil homme qui semblait content de m'avoir rendu heureuse puis je lui demanda

"Pourquoi ne sont-ils pas là ?
-Ils sont perdus.
-Perdus ?
-Oui, je suis venue ici grâce à des Sentinelles, mais apparemment, elles ne savaient pas où aller pour aller à l'Arbre-Mère et finalement, tout le monde s'est séparé ... Je leur ai dit qu'on devait rester ensemble, mais la tension est montée et ce fut la rupture. En venant ici, j'ai croisé d'autres groupes et personne ne savait où aller..."

Toutes les Sentinelles, moi y compris commencèrent à avoir les yeux ronds. Perdus ? Dans cette forêt qu'elles connaissaient toutes comme leur poche ? C'était presque insensé, un pèlerin trouve son chemin jusqu'à l'Arbre-Mère mais pas une Sentinelle ? Le monde à l'envers ! Cependant, cela pouvait expliquer pourquoi ils n'y avaient plus de Sentinelle à l'Arbre-Mère, même si c'était un peu impossible à imaginer...

''Et bien... Dès que vous vous sentirez mieux, je vous aiderais à parler avec Gaïa
-Oh, merci Oracle !"

Je me levais, sourit une dernière fois au vieil homme puis sortit de la cabane en compagnie de Lydianne, qui restait un peu surprise par ce qu'elle venait d'entendre, tout comme moi. Je me retournais vers elle

"Il n'a aucune raison de nous mentir
-C'est tout de même surprenant... Je vais demander au chef des Sentinelles d'envoyer ses meilleurs membres pour les retrouver
-Envoyer des Sentinelles pour retrouver des Sentinelles... Voilà une situation peu banale"

Lydianne me foudroya presque du regard, ce qui aurait cloué n'importe qui surplace si ce n'était pas moi. Pour ma part, je commence à avoir l'habitude

"Évitez de genre d'humour à propos de sujet sérieux"


"Oracle !"

J'ouvris les yeux brutalement, tombant brutalement dans le monde réel et regardant de nouveau Lydianne qui me sortait de ma transe de façon délicate... En même temps, c'était le seul moyen pour que je cesse de communiquer avec Gaïa et revienne sur terre, si je puis dire. Je me secoua légèrement la tête , afin de remettre mes pensées en place et me leva pour faire face au Gardien

"Une nouvelle personne qui est arrivée ?
-Pas depuis cinq jours. Aucune de nos Sentinelles est revenues."

Je ferma les yeux pensifs. C'était tout de même incroyable. Une Sentinelle qui ne savait pas retrouver son chemin... Il y avait forcément une cause pas naturelle pour expliquer cet étrange phénomène. Lydianne me tendit tout à coup une cruche remplit d'eau et un panier remplit de fruit.

"Cela fait dix heures que vous discutez avec Gaïa, vous devez mourir de faim..."

Je fis un petit sourire et m’assisse sur mon lit, commençant à manger avec un certain appétit. Discuter... C'était beaucoup dire. Plutôt de long silence entrecoupé de monologue ou de phrase lacunaire. Je ne disais rien dans tout cela et contentait d'écouter ce qu'elle avait dire. ''Inaudible, mais tangible. '' C'était la phrase qui m'avait le plus marqué et cela me disait qu'il y avait effectivement une véritable raison pour que tout le monde soit perdue

''On va les retrouver Lydianne"

Elle me regarda en haussant un sourcil, puis mon regard finit par la convaincre. Gaïa ne m'avait rien demandé, je prenais cette décision en tant qu'Oracle et de toute façon, ce qui devait être la cause de tout nos tourments ne devaient pas être dangereux. Sinon, le bracelet qui se trouve autour de mon poignet m'aurait serrer plus fort.

"Venez, on va d'abord voir Gaïa"

Le Gardien se dépêcha de remettre son masque et me suivit jusqu'à l'Arbre-Mère. L'expression de Gaïa restait neutre, elle n'était pas inquiète à propos de tout ceci. Ce n'était probablement qu'un contre-temps, pour quelqu'un comme elle. Je pris une grande respiration, m'approcha de l'Arbre et caressa doucement le bas du tronc, en murmurant des petites paroles de prière. Puis, soudainement, une petite racine sortit du sol et je l'attrapa délicatement et la tira doucement puis je la montra à Lydianne. Plus je tirais dessus, plus la racine s'allongeait, sans résistance et sans diminuer d'épaisseur, comme si c'était infini.

"Qu'est-ce ?
-Une racine de Gaïa.
-Pourquoi faire ?
-Officiellement, pour ne pas se perdre et cela permettra aux autres de retrouver leur chemin
-Et officieusement ?"

Je lui fis un grand sourire plus que significatif. Je souleva légèrement la robe d'Oracle et attacha la racine à ma cheville. Une véritable mère qui gardait toujours un oeil sur son enfant, comme si c'était la chose la plus précieuse au monde.

"On peut y aller. Allons trouver notre petit coupable
-Vous pensez que quelqu'un est responsable
-Pas quelqu'un. Quelque chose.
-Quoi ?
-A nous de le découvrir."


"Mais que ?!"

Nous regardions avec surprise la racine par terre. Voilà trois heurs que nous marchions à travers la forêt, à croiser des Sentinelles, des pèlerins, tous aussi perdu l'un que l'autre, à leur dire que pour trouver le bon chemin, il suffisait de remonter la racine jusqu'à l'Arbre de Gaïa, racine molle mais qui ne pouvait se briser, alimenté grâce à ma magie terrestre et qui s'allongeait, encore et encore.

" On a tourné en rond..."

Incroyable. Je restais stupéfaite, moi qui avait vécu depuis toute petite près de cette forêt, à suivre Lydianne qui devait connaitre cette forêt encore mieux que moi, on s'était perdue. Pourtant, on avait toute les deux l'impression de suivre le bon chemin, mais de toute évidence, si l'on croisait une partie de la racine qui devenait peu à peu le chemin pour retrouver l'Arbre-Mère à travers toute la forêt...

"Reposons nous un instant..."

Même si fait grandir une racine plus vite que la normal grâce à ma magie terrestre était très simple, à la longue, cela me prenait peu à peu des forces et une petite pause s'imposait. Lydianne fit un oui de la tête, comprenant que j'avais fournit un certain effort et que je méritais bien de reprendre des forces. Nous nous posâmes donc tranquillement sur le sol et je soufflais enfin un peu

" Heureusement que vous avez pensé à la Racine... Sinon, on serait comme les autres
-Malheureusement, cette idée n'est pas de moi.
-J'aurais dû m'en douter."

J'aurais juré que ses yeux brillaient légèrement. Les miracles de Gaïa la fascine toujours autant, on dirait une enfant à qui l'on donnerait une jolie poupée. Je ne dirais pas que je suis habituée, mais disons que je suis un peu moins expressive à ce sujet... Même si de loin, on ne devait voir que deux jeunes femmes assisent sur l'herbe qui ne pense à rien.
Et puis tout à coup, quelque chose frole mon visage à une vitesse phénomènale. D'un bond, nous nous relevions et essayons de voir ce que c'était. Cela recommença, mais cette fois avec Lydianne qui dégaina son épée et tenta de mettre à terre cette chose. Trop rapide. Elle frappa le vide avec violence.

"Là ! "

Je me concentrais et alors, la terre trembla légèrement, formant une véritable cage de bois tressé et finement entre maillé autour de nous (68). Le tout, en l'espace de quelques secondes mais je tomba par terre , complétement essoufflé par cette effort magique assez intense.

"Je n'ai jamais vu cet animal ici..."

Et moi, je n'ai jamais vu une chauve-souris avec autant d'énergie. On aurait dit qu'elle se cognait à ma petite sphère qui nous emprisonnait tout les trois comme si elle se prenait de pleins fouet une fenêtre des habitations de Sylbor. Et son énergie ne diminuait pas.

"Que devons-nous faire ?
- Attrape la d'abord."

Je sais que cette scène, Lydianne m'interdira tout simplement de la répété aux autres. Voir le Gardien sauter avec une certaine agilité,prenant appuie sur les bords de la cage à sauté dans tout les sens pour attraper une petite bête qui s'enfuyait et voletait de façon irrégulière à cause de la panique... J'ai du plusieurs fois m’empêcher de rire. Cependant, c'est Lydianne qui gagna la partie, attrapant la bête entre ses deux mains par les ailes lors d'un bond qui surpris la chauve-souris (73)

"Et voilà la coupable.
-L'équilibre est fragile, il suffit d'un petit grain de sable pour perturber tout le mécanisme."

Je regardais Lydianne avec un air d'incompréhension. Je ne voyais pas vraiment ce qu'était un ''mécanisme'' mais bon, c'était probablement une métaphore du Gardien qui venait de beaucoup plus loin que les environs.

"Faut-il la tuer ?
-On ne sait même pas si c'est elle la responsable.
-Que faisons-nous alors ?
-On peut toujours demander."

Je m'assise par terre, essayant de trouver mon calme intérieur comme j'avais l'habitude de faire, mais la forêt, bien que d’apparence calme, me paraissait très agité (42). Evidemment, dans ce genre de situation, je n'hésitais pas à demander à Lydianne de, soit faire taire l'assistance soit qu'elle me bouche les oreilles avec ses doigts, mais on va dire que pour le moment, ces mains étaient prises. Je regardais piteusement le sol

"Je n'y arrive pas...
-Retournons à l'Arbre-Mère, vous lui demanderez une fois là-bas"

Je fis un oui de la tête, me releva et d'un geste de la main, fit tomber notre cage de bois. Détruire était toujours plus facile que de construire. Puis, je détacha la racine qui était attaché à ma cheville et nous reprenions le chemin en sens inverse.


Le chemin du retour nous prit autant de temps que pour trouver notre animal, qui était toujours épinglé par les doigts de Lydianne. Ce dernier avait toujours autant d'énergie, il agitait frénétiquement ses ailes, sans doute pour se débattre et sa tete tournait de droite à gauche, la bouche grande ouverte. C'est avec un grand soulagement que l'on retourna à l'Arbre-Mère et la Racine qui nous avait guidée jusqu'ici glissait lentement vers son point d'origine, sans doute pour redevenir une partie de Gaïa. Une Sentinelle , qui s'était perdus dans la forêt comme la plupart de ses semblables s'approcha et m'informa que tout le monde était de retour, mais, fatiguée par le voyage, ils avaient rejoins le vieil homme.

"Mais c'est une chauve-souris du Septentrion !
-Vous connaissez ?
-Elle est réputée pour chasser en groupe et pour faire perdre l'orientation aux voyageurs afin de les isoler et de les épuiser de fatigue dans les grottes."

Je regardais notre animal. Le Septentrion ? D'après les cartes, cela faisait quand même un petit bout de chemin... Pourquoi s'éloigner autant de chez lui et tout seul ? Bon, au moins, on savait ce qui faisait perdre le sens de l'orientation à nos Sentinelles et je comprenais aussi pourquoi il gardait en permanence sa gueule ouvert. Je fronça un sourcil et pencha la tête pour regarder la créature de plus près...

"Pourquoi elle est si maigre ?"

On pouvait jurer qu'elle avait la peau sur les os. Si elle faisait tout ce bruit, pourquoi cela ne lui permettait-elle donc pas de manger à sa faim ? Les animaux de la forêt devaient être complétement déboussolée et épuisée à force de se perdre, elle pouvait trouver sa nourriture en quantité abondante. Je regardais la Sentinelle qui semblait en savoir beaucoup plus que les autres , mais malheureusement, ce n'était pas assez (14)

"On nous disait juste d'éviter d'aller dans les grottes où ces créatures se trouvaient ..."

En soi, cela semblait logique. On finissait forcément par devenir fou à force de ne plus savoir où aller, où même où l'on se trouvait. Sans l'aide de Gaïa, une aide plus que matériel qui prouve bien que la déesse ne se contente pas de faire que de la philosophie, on serait comme les autres. Sans repère.

"Que faisons-nous ?
-Sincèrement ? Je ne sais pas
-On pourrait la tuer, elle n'avait rien à faire ici de toute façon."

J'observais la chauve-sourie de nouveau puis réfléchit un long moment avant de dire(39)

"Donnez-moi une dague, que son sacrifice soit sans souffrance."

La Sentinelle s'approcha, me montra son arme probablement personnelle, je la regardais un moment avant de finalement le glisser sur le corps de l'animal, à l'emplacement que je jugeais le cœur puis l’enfonça avec violence pour que le coup soit mortelle. Malheureusement, cela ne semblait guère suffisant et bougeait même tellement que Lydianne le lâcha (25) et elle commença à voleter, un peu moins frénétiquement qu'avant à cause de sa blessure mais elle restait une petite cible difficile à viser. Je tenta quand même de l'abattre, lançant la dague dans les airs dans l'espoir de le toucher, mais elle tomba lamentablement à coté (15)

"Sentinelle !"

Toujours prêt pour le combat, des congénères qui étaient plus à l'aise avec l'arc commençait déjà à suivre leur cible, la flèche mortelle en direction de l'animal qui s’enfuyait. Malheureusement, elle était trop loin (43)

"Suivez-la !"
Blessée grièvement , il ne fallut qu'une dizaine de minutes avant que l'on ne tue la bête. Et comme véritable preuve de sa mort, non seulement les Sentinelles retrouvèrent le chemin de l'Arbre-Mère sans aide mais en plus, ils ramenèrent la dépouille. Je poussa un soupir en regardant l'animal désormais mort

"Non... Tu n'avais pas ta place ici."

Rétablir l'équilibre avant tout, voilà l'objectif des Sentinelles. S'il y avait eu une voie plus diplomatique, je l'aurais emprunté sans hésiter, malheureusement, il fallait se rendre à l'évidence. Tuer cette créature était la seule solution. Et nous, Sentinelles, sommes capables de tuer n'importe qui pour rétablir l'équilibre. Même une chauve-souris.


--- Lancer de dés ---
(68) - J'ai été suffisamment rapide et suffisament performante pour que la cage se referme sur nous et sur la chauve-souris
(73) On oublie pas que Lydianne, non seulement c'est une Sentinelle, mais en plus c'est la Gardienne de l'Oracle. C'est pas pour rien qu'elle a été désignée !
(42) Trop de bruit, je n'arrive pas à trouver ma paix intérieur pour communiquer avec Gaïa
(14) Il y a certains voyageurs qui ne se souviennent que des conseils sans forcément découvrir le pourquoi. Dommage.
(39) Il faut prendre une décision un peu brutale.
(25) Non seulement, je n'ai pas tué la créature d'un coup comme je le voulais, mais en plus, elle s'est libérée de l'étreinte de Lydianne
(15) L'important, c'est d'essayer...
(43) Un peu décevant, Sentinelle.