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 Quête | Performance inégalée

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MessageSujet: Quête | Performance inégalée   Quête | Performance inégalée Icon_minitimeMer 18 Déc - 19:15

Sujet de la quête

Ouh... Ah... Alala... Il a le droit de faire ça ? Houch... Je tire sur le col de mon veston en faisant la grimace. Et tirant la langue, pour la forme. Quel spectacle, vraiment ! Un homme digéré vivant... Quelles vocalises, certes, mais tout de même, quel manque de rythmique. Enfin, oui, la créature avait bien le droit d'engloutir tout entier un gaillard. C'était tout 'l'intérêt' de la chose, je crois. En tout cas, la raison pour lequel un certain Pillard regardait avec jouissance sa possession le rendre encore plus riche. Quoique moins que les 'combats' précédents : bien qu'avide de sang, les hors-a-loi et autres atroces personnages parcourant Duerena avaient remarqué que tous les adversaires de la bête y étaient passés. D'où que les paris soient toujours plus en sa faveur. Mais au point où il en était, le Pillard ne devait plus être à ça près en terme de pièce d'or... Ce qui lui vaudrait peut-être d'être égorgé en sortant, songeais-je, en parfait spectateur de cet univers de violence sans fin.

Hmmmm... Donc la question qui se pose est : que faisais-je ici, galant petit narestan entre deux voisins aux pectoraux saillants, aux mâchoires ornés d'anneaux divers et aux regards agressifs (je leur offris mon plus charmant sourire) ? Ah, quelle belle vie que celle de bohémien ! Cotoyer absolument toutes les castes, truands et brutes comprises. Les premiers, vérifier toujours leurs poches visibles et les poches non visibles, et éviter de ridiculiser les secondes pour qu'elles demeurent un tant soit peu civilisées quelques temps... Très peu, certes. Les cabrioles, c'est plus fort que moi. Pour en revenir à la question, la réponse est évidente en réalité : ce que je fais (presque) toujours, soit chercher un public ! Le Théâtre des Brumes s'adapte à tous les lieux.

Mais étant donné les braillements qui retentissaient, je doutais de me faire clairement entendre. Ou même de retenir l'intention de ces forces de la nature à la cervelle vide de tout, sauf de sang, de viscères et de cuisses. Je divague. Cependant, le Pillard maître de la créature dont la chair molle étincelait au Soleil en contrebas jubila à nouveau, avant d'adresser une énième provocation à l'assistance.

"Qui osera ? Hein, qui osera descendre avec ma créature ? QUI MONTRERA QU'IL A DES..."

Et autres invitations vulgaires d'une incroyable subtilité. Un bâillement que je cachais d'une main, tout en observant le voisinage se regarder dans le blanc des yeux ou grommeler quelques injures de leur cru, que je retenais bien gentiment. L'insultant, c'est important que d'en connaître quelques facettes. Un colosse roula soudain des muscles, ses dents affichés dans un sourire - déjà - victorieux.

"Je vais te l'écraser, moi, ta b... !
- Trop tard mon bon monsieur."
dis-je avec simplicité, mais la force vocale suffisante pour me faire entendre.

Le silence qui s'était fait alors que le grand guerrier parlait m'aida beaucoup, je l'avoue. Ma remarque acheva de clore bien des lèvres, tant et si bien que je crus percevoir le bruit du sang bouillonnant qui rougit la face du "monsieur" interpellé. Oh, et que les Pillards présent réalisent mon humble présence de narestan bohémien dans l'arène, j'allais oublier ce détail. D'un simple bond, j'avais devancé le gaillard si pressé de s'entendre parler. Certes, j'en fais de même quand j'en ai l'occasion... Mais je sais quand il vaut mieux me taire et agir. Si si, c'est vrai !

Pour toute réponse, le Pillard maître de la chose se met bientôt à rit... L'assistance se joignant bientôt à son hilarité. Exception faite du guerrier que j'ai laissé sur le carreau... Et de son entourage immédiat. L'un de ses voisins a le malheur de s'esclaffer, que le colosse le saisit par la gorge puis l'entrejambe, avant de le jeter, avec un grondement puissamment viril, dans l’arène. J'observais le bonhomme agiter bras et jambe dans le vide... Il a bien visé. Avant d'atterrir sur la créature à la mollesse redoutable. Ne pouvant m'empêcher d'afficher un air chagrin, les oreilles rabattues, je tachais de ne pas trop prêter attention à la nouvelle victime qui découvrait les joies de la digestion dans mon dos. Diantre, ce que le gusse était bruyant...

"Et qui t'es donc dans tes jolis vêtements, pour affronter ma bête dans l'Arène des Crocs de Pierre ?" finit par clamer le Pillard à mon attention, une fois son amusement moins audible.

M'inclinant avec emphase, à la limite de la pirouette, j'ouvrais la bouche et...

"Sors tes fesses de là fillette, tu risques de te faire mal." gronda celui qui semblait se considérer à présent comme mon rival.
- Arrêtez d'avoir l'air sur le point d'exploser, et j'y réfléchirais." répondis-je tout naturellement, avant de revenir à l'interlocuteur qui m'intéressait.

Pendant ce temps, le guerrier atteignit des sommets en terme de rougeur faciale. Un autre de ses voisins fit je ne sais quel commentaire. Et eut la gorge broyée par une large main aux veines saillantes. Très sensible ce sire-là.

"Un bohémien des Folges Dimma... Pour vous divertir." dis-je au maître de la créature avec un grand sourire.
"Mais va-y bohémien, meurt pour notre plaisir !" s'esclaffa le bandit avec un geste en direction de la créature que je sentais derrière moi.

Faisant demi-tour, j'avisais qu'elle en avait fini avec l'autre gaillard... Et qu'elle glougloutait donc doucement dans ma direction. Non sans un sourire, je m'avançais.

Pour ce que j'avais observé des combats précédents, les coups directs ne lui faisaient rien. Le combattant frappait, ahanait, se fatiguait, et dès qu'il s'affaissait un tant soit peu sur son arme, elle le happait pour l'engloutir. D'un pas léger et bondissant, je restais gentiment à distance. Je lui tournais même autour en sifflotant, plusieurs fois... Mon public en vain à me huer : de la sueur, de la violence, c'est ce qu'ils voulaient... ! Eh bien non, ce n'était pas mon registre. Avec la face joyeuse d'un enfant, je pirouettais, jetant une poignet de sable sur la créature. Salto, et je trouvais même un os à lui lancer ! Qui "coula", avant de finir englouti.

Et puis, je me mis à courir. Les hors-la-loi me surplombant se mirent à brailler, alors qu'en quelques enjambées je me rapprochais... Pour bondir ! Lui passant au dessus, tâtant d'un pied la texture sans guère m'y appuyer... Tout en manquant trébucher. Oups ! Je me réceptionnais sur la pointe des pieds, et m'avançait vers les murs au dessus desquels m'observaient d'un œil bougon un certain colosse.

"Pourriez-vous le faire descendre ?" lui demandais-je, en pointant du doigt le cadavre étalé à côté de lui.

La première réponse fut un grondement, mais avec assez d'insistance, un autre s'exécuta - curieux, sans doute -. Lourdement, le corps s'étala dans le sable de l'arène... Me manquant de peu. Le géant s'était levé pour, d'un coup de pied, tenter de me l'envoyer sur la figure. D'un pas de côté preste, j'avais esquivé le corps tout en lui adressant un sourire de remerciement. Après quoi je l'oubliais, m'intéressant à ce que j'avais là.

Méthodiquement, je récupérais chaque partie de son équipement dont il n'avait pas été délesté dans le laps de temps entre sa mort subite et la chute. La créature avançait mollement vers moi  et lui... Je l'accueillis d'un lancé de bottes puantes, d'une peau d'animal infesté de vermines, d'un couteau rouillé et une gourde fendue. Aussi peu de résultat qu'avec l'os.

Laissant la bête se repaître - en silence cette fois -, j'entreprenais le tour de l'arène en haranguant le public. Passez-moi tout ce que vous avez sous la main ! Leur demandais-je. S'ils furent d'abord sceptiques, quelques gaillards finirent par se prendre au jeu. Ainsi, je vis tomber entre mes mains : une carcasse de petit animal, une botte, un casque en bois, une pierre informe, des tissus nauséabonds, des fruits pourris, une harpe cassée, une statuette potentiellement à caractère érotique, une bourse garnie - le propriétaire s'emporta aussitôt contre le voisin chapardeur -, une dague à la lame pas plus longue que mon petit doigt, une choppe - le propriétaire de ce qui s'averrait être son objet fétiche frappa aussitôt l'envoyeur en l'insultant -, un corsage usée - je n'en trouvais pas l'origine dans la masse de mâles aux gloussements salaces -, un bouclier brisé... Tous ces objets prirent le même chemin : soit un aller simple vers le corps si mou du monstre.

Le rythme était tel qu'il abhorra pendant un instant corsage et bouclier. Néanmoins, ce petit jeu cessa quand mes doigts se refermèrent sur un certain objet... Souriant, j'arrêtais de recevoir les envois, et m'approchais de la créature tranquillement.

Puis, utilisant le briquet à amadou que j'avais récupéré, je mis le feu à un tissu coloré - une petite larme pour lui, si courageux - et le lui jetais, m'approchant juste ce qu'il faut pour l'atteindre avant de me reculer prestement. Curieux du résultat.

La masse bloblotant s'embrasa brusquement, une odeur d'immondices se dégageant aussitôt... Surpris, je crus que les poils de mon museau allaient s'enflammer tant il fit chaud soudain !

Dans un sifflement aigu, nous regardâmes tous la créature disparaître dans les flammes, sa grande gueule noire s'effaçant bientôt. Il n'en resta bientôt qu'un tas noirâtre et desséché, au milieu du sable de l'arène. Souriant, je me tournais vers son propriétaire.

"Alors, content ?" dis-je, rayonnant, contrairement au gaillard livide.

♣ ♣ ♣ ♣ ♣


J'eu droit à une petite visite avant de partir. Le grand colosse, enragé de s'être fait dérober - c'est lui qui le dit, pas moi - la récompense pour cette victoire. Voulant m'abattre son énorme épée en travers de la figure pour ça. Peu enthousiaste à cette idée, je m'intéressais à son arme... Qui fut rongée soudain, sifflante, un liquide s'écoulant alors que la lame se réduisait. Le guerrier regarda avec ébahissement son épée bâtarde se réduire à une simple poignée dans sa main. Je le regardais avec de grand yeux.

Bon, ayant assez souffert les braillements de la foule de brutes et des suppliciés, je me permis de le figer alors qu'il s’apprêtait à m'hurler encore à la figure. Juste le temps de disparaître derrière une ruine... De me recroqueviller dans l'ombre, tout en me retenant de rire alors qu'un taureau de colosse passait ensuite en courant. Je partis dans l'autre direction.
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Gaïa
Gaïa

Esprit Commun


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MessageSujet: Re: Quête | Performance inégalée   Quête | Performance inégalée Icon_minitimeSam 21 Déc - 14:10

Quête validée

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Quête | Performance inégalée

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