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 Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]

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Jacinto Artyom
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MessageSujet: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeDim 3 Nov - 13:10

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" Tu sais mon gars (Pheres descend les marches quittant le Bazar) Tout ce que tu as à faire c'est t'agenouiller et boire l'eau de la petite étendue. Pas bien compliqué pour acquérir un don inné, ça pourrai te sauver la vie plus tard et ça révélera ton vrai caractère.
- Ouais et pour combien de jours de marches ?
- Ah ça jeune c'est une autre histoire, mais je t'accompagnerai, le groupe peut bien se passer de nous pendant quelques temps et puis en route on croise toujours de jolies jeunes femmes en caravane !
- Je comprends mieux pourquoi tu parles de longs trajets alors... Hé..Hey ! JACK ! Putain des gosses, non Jack, REVIENS LA MERDE! "

J'étais vernis, un chien trop joueur qui attire la curiosité d'enfants insupportables et un ami qui me guide au fil des groupes de femmes qu'il trouve trop séduisantes pour rester seules.

On commençait enfin à fouler le désert, ça a été assez laborieux et j'ai finis par laisser Pheres avec Jack, j'ai attendu une jolie demi-heure devant les portes de la cité, seul, pour-sûr que Jack s'écartait du chemin pour aller vers des gosses qui l’appelaient et que Pheres, tentant de le retenir, croisait sans cesse le regard d'une jolie blonde, enfin bref, nous étions enfin sur le chemin d'un long et ennuyeux pèlerinage.


----------

Le petit groupe s'aventurait gaillardement sur une route pavée et poussiéreuse, une semaine de marche les attendait, alors Artyom avait mit au point une petite stratégie, décelant au loin le dessin d'une silhouette de caravane, il prétextait soudainement quelque chose afin de s’écarter de la voie, de peur de perdre l'un de ses compagnons, perdant alors automatiquement le second.

Finalement les jours passèrent rapidement, le groupe se faisant transporter ça et là par des caravanes de voyageurs, sans entrer dans les détails, il arrivait souvent que le chasseur se retrouve seul sur le toit de la calèche au cours de ces petits transports même pour lui, cela devenait fatiguant à la longue.

La nuit s'apprêtait à tomber à la lisière d'une forêt, le groupe entreprit de faire un dernier feu dans les confins du désert, s'abreuvant de vins et de liqueurs, complétant le tout d'un peu de viande séchée et de quelques fruits secs.

" Tiens Pheres, j'me suis jamais vraiment posé la question, mais t'as quel âge ? Vu comment tu te masque, ça doit pas être beau à voir.
- Je crois que je suis dans ma quatre-vingt et unième année. Shyn ça te dis quelques choses ?
- Mouais. Race supérieure, c'est tout ce que ça me dit.
- Attend attend, et ancien noble !
- Noble ? (le garçon releva lentement la tête, arrêtant soudainement de mâcher.)
- Ouaip. Mon père était un petit baron et ma mère, aucune idée. Pour faire court, mon paternel m'avait lié à une femme riche, une noble de haut rang, mais moi, étant plus jeune, j'ai pas voulu et je me suis embrigadé chez les pilleurs et ça a pas loupé, il est devenu fou et ma rayé de son testament le vieux bougre, mais ça m'est égal, je suis libre et je baise qui je veux quand je veux, super hein ?
- Génial. "

Les conversations, au fil des gorgées alcoolisées, devinrent petit à petit plus salaces les unes que les autres, Artyom se sentait à part, mais écoutait ce qu'avait à raconter son guide, ça devait être l'alcool, sans ça le garçon se serai déjà désintéressé des multiples positions que mimait Pheres, sans parler des capacités que son corps avait à se moduler et à se plier dans tous les sens et au fait qu'il puisse se changer en différents animaux.


----------

Je sais pas pourquoi j'ai proposé à Pheres de venir, j'ai encore la gueule de bois et je ne cesse de me l'imaginer avec des femmes, c'est hyper gênant. N'empêche qu'on s'approche enfin de l'endroit dont il m'a parlé, un petit village, Sylbor, je crains déjà les enfants et les femmes qu'on pourrait croiser, il justifie la chose en me convainquant qu'une petite pause dans le bourg faciliterai mes chances d'attirer l'attention de la déesse. Je comprends pas pourquoi j'ai accepté d'y aller avec lui, il aurai très bien pu me dire ' Tu sors de la cité, tu marches tout droit dans le désert et Hop! Tu bois l'eau et tu te casses. '

Sans parler de Jack, un sacré numéro aussi celui-là , en y repensant c'est vrai qu'on a pas croisé beaucoup d'arbre avant de venir ici, du moins d'une telle densité. Cet idiot court après toutes les feuilles, les mange puis les vomit, il saute dans tous les sens, plongeant dans les tas de feuilles et en y ressortant plus sale que jamais. C'est bien la première fois que j'ai autant honte.



----------

Le groupe s'avançait sur un chemin de terre, pénétrant calmement dans le petit village de Sylbor. Pheres vacillait encore sous les vagues brumeuses d'alcool qui lui embrumaient l'esprit, Artyom, lui, veillait à chaque recoins du village, détectant les potentiels groupes d'enfants ou de femmes préposés à attirer l'attention de l'un ou de l'autre de ses compagnons, sans parler de Jack, ce dernier courait dans tout les sens, avalant sans hésitation n'importe quelle feuille qui avait le malheur d'être sur son passage.

" Qu'on en finisse et vite. "


Dernière édition par Jacinto Artyom le Ven 22 Nov - 9:37, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeMar 5 Nov - 22:10

Elle respire. Je l'entends. Son souffle est lent et tranquille. Ses cheveux se balancent au rythme du vent dans un bruit de feuille, des petits frottements doux et délicieux pour les tympans. L'odeur d'écorce entre dans mes narines... Ses yeux s'ouvrent, elle se réveille avec le soleil et je peux voir le paysage. Les arbres, l'atmosphère respirant la paix et les Sentinelles qui veillent. Cela la rassure, la Rose des vents est en sécurité. Cependant, pour le moment, elle veut que l'Oracle revienne. L'Oracle n'est pas dans sa chambre, elle est trop loin et elle a peur qu'elle parte de nouveau...

Mes yeux s'ouvrent de façon presque brutale, comme si je sortais d'un rêve. Pourtant, tout mes réveils étaient ainsi et cela ne me surprenais plus depuis longtemps. Un changement. Un seul petit changement et le monde semblait basculer pour Gaïa. Cependant, pour une divinité qui prône l'équilibre, je pouvais parfaitement comprendre qu'elle tremble de toute ces feuilles dès que quelque chose change. Ou plutot, que quelque chose va changer, pour être plus précise. Nymphe qui sort de ses draps aussi nue que l'enfant qui venait de naitre, je me levais pour prendre ma robe grise et l'enfiler, portant ainsi ma tenue puis je prends délicatement mon diadème avant de remarquer qu'il était légèrement cassé. Une des broches qui permettait au bijou de se tenir dans ma chevelure grise s'était cassée en deux et était partie. Cela ne se voyait pas de l'extérieur, mais pour moi, c'était fort dérangeant.

"Bien le bonjour, Oracle. Encore une journée remplit de sagesse qui s'annonce"

Non loin de ma chambre  se trouvait mon garde du corps personnel . Très fidèle à son poste, me connaisant depuis plus de dix ans, même si depuis que j'étais devenue une Oracle, mon visage neutre, n'affichant qu'un petit sourire ne lui donnait plus autant d'indice qu'avant

"Il faudrait l'emmener chez la famille du bijoutier qui l'a fabriqué "

Le Gardien s'approche, observe et constate effectivement qu'il manquait un morceau. Le garde me regarde puis m'accusent presque que c'était qu'un détail futil. Pour lui montrer qu'il avait tord, je commence à poser le diadème sur ma tête, qui tombe et je le rattrappe avant qu'il ne touche le sol.

"Et bien..."

"Il est encore tôt, nous avons le temps d'aller jusqu'au village pour le réparer. "

"Vous pouvez très bien faire votre devoir sans..."

" Ce diadème, c'est ce qui fait de moi une Oracle aux yeux des autres. Si je ne le porte pas, la sagesse de Gaïa ne pourra se propager, ils penseront que je suis une usurpatrice."

Evidemment, pour les Sentinelles, c'était le bracelet de racine que j'avais autour du poignet qui faisait de moi l'Oracle. Cependant, c'était un symbole que les mortels avaient besoin pour me reconnaitre, même si mon jeune âge les faisait encore doûter sur le rôle que je prétends.

"Plus vite nous irons, plus vite nous rentrerons et je pourrais faire mon office. Je vous préviens, tous les Oracles ont fait leur devoir avec ce diadème sur le front. Je ne dérogerais pas à cette règle."

Et c'est comme ça que je pus me rendre jusqu'à Sylbor en compagnie de mon garde du Corps, pendant que les Sentinelles s'occupaient des assoiffées de sagesse, en leur expliquant qu'il pouvait s'adresser à Gaïa, mais sans intermédiaire... Effectivement, c'était plus difficile à comprendre les sens de ces mots.


***

C'est lorsque l'on arriva à Sylbor que je compris pour Gaïa avait craint aujourd'hui. Elle devait sans doute savoir que le bijou avait été cassé, trop usé, trop soumis à la magie exercé par moi , par la déesse ou par mes prédécesseur, il fallait du temps pour redonner à ce précieux son éclat d'antan. Et le temps... ce n'était pas ce qui manquait à ce bijoutier, sans cesse pressé par mon Gardien.

" C'est un travail très délicat réalisé par mes ancêtres, la procédure est fort longue et ..."

"Cessez de parler et concentrez-vous"

La voix était secs et les yeux étaient agressifs tandis que je restais assise, dans un coin de la maison en attendant que mon diadème soit prêt. La mâtiné avait passé si vite... Entre notre petit voyage, la façon très délicate que possède mon gardien pour faire lever les adeptes de la grasse matinée et les reproches... On était déjà au début de l'après-midi. Je me leva et me dirigea vers la sortie

"Je vais me chercher quelque chose pour me restaurer, Gardien."


"Je vous accompagne *se tourne vers le bijoutier* finissez votre travail !"

Nous nous dirigeâmes donc vers une petite auberge, très calme d'après les dires de mon Gardien où l'on nous servit le repas avec une certaine rapidité. Pour ma part, je ne mangeais que des plats végétariens comme moi. Cependant, nous avions bon appétit et nous reprîmes un autre plat avant de sortir de table.

"J'espère qu'il a fini..."

"Vous voulez bien aller voir ? Je pense que ma présence le rassure et la votre le motive."

Derrière son masque que le Gardien portait pour cacher ses traits féminins, je pouvais deviner un haussement de sourcil accusateur, comme si j'allais déguerpir dès qu'elle aurait le dos tournée. Cependant, la maison du bijoutier était presque à 10 mètres de la maison, offrant une vue dégagée sur l'auberge. Le garde du corps finit par partir et moi, j'attendais là tranquillement, jusqu'à ce qu'un homme qui avait visiblement un peu abusé de l'alcool se dirigea vers moi, comme aimanté par ma présence. Sans aucune gêne, me prit les deux mains et parla d'une voix qui se voulait sans doute charmeur mais dont la fatigue et l'odeur de l'alcool ternissait beaucoup ces effets. Il me dit bonjour, me parla d'amour et plongeait son regard dans les miens. Voilà longtemps qu'on ne m'avait pas abordé comme ça et j'imaginais la réaction de mon Gardien en voyant cette scène. Mon éternel sourire au lèvre montrant ma neutralité devant chaque être qui passait devant moi, je répondis de ma voix habituelle sur un ton très doux

"Je suis désolée, votre proposition me touche beaucoup voyageur mais l'amour de Gaïa me comble déjà. "

Etre une Sentinelle, je savais par avance que c'était un tue l'amour. Cependant, j'avais aussi l'impression que c'était un homme qui , bien que mystérieux, pouvait aussi être un peu tétu concernant les romances. En tout cas, c'est l'impression qu'il donnait. Je continua

"Peut-être que Gaïa vous aidera à trouver votre âme-soeur qui comblera votre coeur, voyageur."

On peut dire que j'en savais quelque chose. L'amour et la sagesse pouvait très bien aller ensemble et nombreuses sont les personnes qui ont posé ce genre de question
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeMar 5 Nov - 23:49

C'était l'horreur. Pheres parlait du village comme un lieu de repos, de tranquillité où il ferai bon de se reposer et d'attendre le bon moment. Mon œil, Jack, à peine arrivé à Sylbor avait déjà commencé à vomir toutes les feuilles qu'il avait bouffé sur le trajet. Bref, on a continué à s'avancer dans le village et là bingo, un groupe de gamin qui se jette sur mon chien, qui ce dernier, évidement, s'est mit à sauter dans tout les sens en jouant et en bousculant les chiards qui ne cessaient de l’exciter et de l'encourager dans sa connerie. A cela Pheres répondit qu'il ferai mieux de me laisser me débrouiller et que je pourrais le retrouver dans l'auberge. Encore une fois, il m'a joliment tartiné un mensonge, pensant que je n'avais pas vu du coin de l’œil la jeune femme et son amie entrer dans la taverne.

Sans déconner, lequel de ces gamins je gifle en premier ?


----------

" Ça va maintenant ! Allez-vous en les mioches. J'ai mieux à faire que de jouer avec vous et en plus de ça, Jack est ballonné alors non, il ne se mettra pas à danser! (un gamin leva timidement le doigt en l'air) Et moi non plus je ne danserai pas! (le gamin baissa la main en se plaignant)
- Vous-êtes pas drôle d'abord ! Moi j'vais l'dire aux sentinelles !
- Ouais carrément! Et même qu'on vous coupera la tête!
-  Oui oui, allé c'est gagné, tenez. (Artyom plongea sa main dans la poche de son manteau, la rouvrant devant les yeux des bambins, dévoilant quelques bonbons aux parures dorées et mielleuses.) Bonbons au miel, si ça peut payer votre calme et rentabiliser ma tranquillité...
- Beuwa, t'es trop sale pour qu'on prenne tes bonbons! (un des mioche tira une grimace de dégoût avant de se prendre un bonbon sur le front dans un petit ' Pok ')
-  Un peu de respect, c'est à prendre ou à laisser, calmez-vous et soyez gentils, sans quoi, vos propres ombres vous dévoreront, pigé ? "

La petite bande grogna, prenant en râlant les bonbons qu'on leur proposait. C'était presque soudoyer leur silence quand aux nombreux incidents qu'il risquait de se passer. Artyom tapota gentiment la tête de son chien avant de faire tourner la bague enfilée à son index gauche, c'était presque devenu un réflexe, un tic. Il soupirait, épuisé, le visage marqué par la fatigue et les nombreux voyages, la peau crasseuse, couverte ça et là de terre séchée et quelques égratignures, sans parler du faible marron au coin de l’œil, restant du coquart que lui avait valu la tête blindée du géant de la semaine dernière.

"  Pheres maintenant. "

Cet idiot, si je peux me permettre même en tant que simple narrateur omniscient, ne lâchait pas les mains de sa dite conquête. Il s'était réfugié dans l'auberge et n'avait de là, pas rompu avec sa consommation excessive d'alcool, restant quand même net, mais un peu joyeux, se prenant soudainement d'amour pour cette jeune femme, restée seule, assise au coin de l'auberge. C'était un signe, se disait-il, elle l'attendait et faisait tout pour l'ignorer dans l'espoir d'attirer son attention.

" Mais chère Dame, bien que je respecte Gaïa, je me dois de lui donner tort et à vous aussi. Vous ne pouvez pas garder toute votre beauté pour vous et vous seule! "

L'homme toisait la jeune femme d'un regard endormit, comme charmé par sa beauté sans pareille et sa voix si mélodieuse, si calme et si apaisante. Il laissa alors sa main droite remonter sur son visage, coulant de légère caresses sur ce teint blanc si épurée.

Mais alors qu'il rapprochait son visage à une vitesse ahurissante de celui de sa conquête, le fracas soudain de la porte d'entrée le fit sursauter, quittant alors les mains de sa promise, relevant subitement la tête pour deviner qui faisait son apparition et se fût un aboiement joyeux qui lui confirma la chose.

"  Pheres, putain mon gars, toi.. Toi t'es mort ! "

Artyom faisait son apparition, balayant l'air d'un geste désintéressé de la main quand la clientèle se mit à râler. Le garçon s'approcha nerveusement de Pheres, l'empoignant par le col, rapprochant violemment son visage du sien.

"  C'est la dernière fois que tu m'laisses en galère, j'te préviens tête de veau, la dernière ! " Son visage était étiré d'un net désir de violence et de vengeance, mais ce visage laissa soudainement place à l'interrogation, le questionnement, il relâcha le col de son ami, se penchant largement sur le côté pour avoir en visuel la dame, spectatrice de toute cette fanfaronnade.

" Bonjour... Excusez son comportement, on ne veut pas d'ennuis.
- Raah arrête ton char Artyom. Je suis net, ok ? Cette femme.. (il se tourna mélodieusement vers elle en lui adressant un large sourire) C'est le coup de foudre, tu comprends ? Enfin non, tu peux pas comprendre, mais...
-  Ça va c'est bon, le coup de foudre, tu me l'a déjà sorti une dizaine de fois pendant notre voyage, te fous pas d'ma gueule Pheres. "

Artyom se surprit à rester aussi poli, il ne faisait aucun doute que cette femme, aussi belle soit-elle, appartenait à une caste supérieure ou une race dite plus évoluée. Il se décala donc, déposant calmement sur la table quelques pièces.

"  Ça devrai payer l'ennui causé. Pheres on s'en va, on est pas là pour ça j'te ferai dire, tu avais dit que tu me conduirai à Gaïa, enfin, comme tu me l'a plus ou moins bien expliqué... "

Pheres se mordit la lèvre, cherchant une excuse, mais il ne lui fallu que très peu de temps avant de prendre une des deux mains de la dame, jusque là très patiente, et de l'embrasser timidement.

" Mais celle que j'ai choisis pour combler ma peine connaît certainement cet endroit, elle vit ici je suppose! Elle ne cesse de porter la déesse dans son cœur, c'est mignon, mais une telle femme, qui n'a pas d'homme, j'ose espérer.. Ne peux rester dans un si grand village sans compagnie. Connaissez-vous cet endr..
-  Pas question, on est à peine arrivé et entre toi et Jack, je m'en sors pas. Merci m'dame, mais on s'en va. "

A peine eut-il le temps de finir sa phrase que la porte de la taverne s'ouvrit doucement, une silhouette étrange faisant son apparition. Masquée, couvert par de drôles d'habits, on aurai dit un rôdeur, un chasseur, ou quelque chose dans le genre. Cette silhouette semblait dévisager les deux hommes, l'un, le regard perplexe et méfiant, l'autre, trop occupé à observer sa tendre et à tenter de reprendre sa main après chacune de ses fuites.

Jack éternua dans ce long silence.
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeMer 6 Nov - 17:25

Je n'avais jamais vu un homme aussi passionné dans ces gestes, son regard et dans ses paroles. Au point d'ignorer la déesse Gaïa. Ou peut-être ne me prenait-il pas au sérieux. Cela m'arrivait souvent depuis que je suis devenue Oracle et depuis, j'ai cessé de lutter avec les paroles. Alors je me laissa faire, curieuse de voir jusqu'où il pouvait aller. Ses mains étaient posées sur les miennes puis l'une d'entre elle finit par se poser sur ma joue et puis ses lèvres se rapprochèrent des miennes. J'allais pour interrompre le voyageur un peu trop entreprenant à mon goût quand il cessa brutalement. La porte de l'auberge venait de s'ouvrir dans un grand bruit et lentement je tournais la tête. Ah, non, c'était pas mon gardien. Juste ce qui semblait être un grand ami de mon amant de cinq minutes qui exprimaient ses retrouvailles à coup de menace et de grincement de dents.

C'était lui aussi un voyageur, mais il semblait être plus abimé par son parcours que l'autre. Des égratinures, de la terre séché, une trace d'oeil au beurre noire et les vétements trop usé d'avoir lutter contre les intempéries. L'inconnu finit par calmer sa colère quand il me vit, s'excusant tout d'abord avant que son ami me désigne comme son coup de foudre et que j'en sache un peu plus sur ce que j'appelerais un "coureur de coeur". A son comportement, on voyait qu'il avait l'habitude de ce genre d'approche amoureux qui se veut délicat, mais qui au fond ne désire qu'une seule chose. Heuresement que c'était pas mon Gardien qui était rentrée, il y aurait eu un mort.

Toujours dans mon silence neutre, mon visage se tournait vers les pièces déposés sur la table puis de nouveau vers l'inconnu au tempérament redevenu calme en expliquant clairement à son ami qu'il fallait qu'il parte de Sylbor pour rejoindre Gaïa. Mon coeur commença à battre plus fort. Je savais que l'on venait de loin pour obtenir quelques paroles de sagesse, mais je ne pensais pas que cela interesserait ce genre d'individu. Par contre, j'avais tout de même un peu peur que nos deux amis n'arrivent point à parvenir jusqu'à l'Arbre-Mère sans aide ou bien ils vont tourner en rond. J'allais intervenir lorsque le joli coeur reprit mes mains, ayant bien compris qu'il avait raconter un gros mensonge à ce qui semblait être son meilleur ami et espérait que je pouvais l'aider. J'allais dire que j'accepterais volontier de leur porter secours mais visiblement l'autre préférait aller seul.

La porte s'ouvre brutalement de nouveau et cette fois, c'était vraiment mon Garde du corps masqué qui venait. Et dont les yeux exprimaient la colère en voyant que deux hommes se tenaient à coté de moi et que l'un d'eux était trop interessé. Lorsque le chien éternua, elle s'avança avec un coffret noir dans les mains et arriva jusqu'à nous puis finit par dire

"Je ne peux définitivement pas vous laisser seule, même deux minutes..."

"Gardez vos remontrances pour plus tard, Gardien. Est-ce que le diadème est prêt ?"

Elle me tendit le coffret puis je me détacha du coureur du coeur, appuyé par le sévère geste de mon garde du corps sur le son bras pour qu'il me lache et j'entre-ouvrit le coffret. Effectivement, il l'avait réparé et même en avait profité pour lui redonner un petit coup de jeunesse, brillant comme s'il venait d'être fait. Je regardais, jouais de mes doigts pour pouvoir observer le bijoux sous toute ses coutures à l'abri des regards indiscrets, même si nous avions fini par attirer l'attention principalement sur nous, puis je le referma

"C'est parfait. Je peux désormais faire mon devoir"

"Et nous pouvons retourner auprès de Gaïa"

Je fis un oui de la tête. J'avais l'impression qu'elle n'attendait que cela depuis que nous étions partis. Je gardais le coffret précieusement dans mes mains puis je me retourna lentement vers les deux hommes, m'adressant dans un premier temps à l'amoureux

" Je ne peux accepter vos sentiments car je porte Gaïa dans mon coeur et cela me suffit amplement. Voyez-vous, le Gardien et moi sommes des Sentinelles qui servent la déesse et la protège .Nous sacrifions nos vies  afin que l'équilibre soit maintenue."

On pourrait aussi dire que c'était une manière extremement poli de ma part pour le rembarrer, même si j'avais le sentiment que cela ne serait pas utile. Mon garde du corps, lui, ne cessait de surveiller l'homme qui devait être désormais sur sa liste noire. Je finis par m'adresser à celui qui était un peu plus sérieux, si je puis dire

" Cela va paraitre un peu prétentieux de ma part, car nous nous connaissons que très peu mais je doute que votre ami connaisse le chemin pour aller jusqu'à l'Arbre-Mère."


"Ne doutez pas, il n'en sait absolument rien. Ce n'est pas une Sentinelle et je ne l'ai jamais vu auparavant"

"Ce que le Gardien essaye de vous dire, c'est que vous parviendrez plus vite auprès de Gaïa accompagné d'une Sentinelle car le chemin qui mène jusqu'à elle est un peu difficile et il faut le connaitre. Vous pouvez venir avec nous si vous le voulez, nous allons nous rendre auprès de la déesse justement"

Le Gardien masqué tourna sa tête vers moi, comme très peu d'accord avec cette idée, mais elle connaissait déjà la réponse. Tout le monde avait le droit de voir Gaïa, sans exception. Peu importe la race, peu importe les intentions. Enfin, à une exception près...

"Si vous n'êtes pas prêt, nous ne vous attendrons pas car nous partons tout de suite"

Je fis un oui de la tête avant de donner mes dernières recommandations

"Il y a beaucoup de Sentinelles ici, vous n'aurez aucun mal à en trouver une qui voudront bien vous accompagner. Nous vous souhaitons bon voyage"

Je baissa la tête en signe de salut puis avec mon Gardien, nous nous dirigions vers la sortie. Une fois dehors, en direction des bois denses et épaisses dont on ne voyait aucun chemin, elle finit par me poser une question qui lui brulait les lèvres

"Vous pensez qu'ils vont venir ?"

Je lui souris. Je pense qu'elle ne voulait qu'aucun des deux ne m'accompagnent pour ma propre sécurité. Toujours aussi concentrée dans son devoir. Je lui répondis

"Je suis sûre qu'on va les retrouver tôt ou tard"
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeMer 6 Nov - 22:01

Sentinelle ? Gardien ? Devoir envers Gaïa ?  A cet instant je n'imaginais pas ce que j'avais sous les yeux, je pensais que j'avais à faire à une de ces noble trop précieuse et trop imbue de son pouvoir et de sa stature arborant un cruel manque de compassion et de discernement. Je m'apprêtais donc à les apostropher avant qu'elles ne quittent l'auberge, mais j'entendis Pheres me souffler à l'oreille d'une voix éteinte.

----------

" L'oracle, je crois.
- L'oracle ? C'est à dire ? (Artyom se tourna vers son ami.)
- C'est à dire que c'est en quelque sorte.. La porte parole de Gaïa.
- Mouais, si jeune ?
- Les apparences sont parfois trompeuses, regarde moi!
- Et l'autre, qu'elle appelle gardien ?
- Son garde du corps, tout simplement.
-  Aucune importance, amène moi là-bas et on avisera. (Pheres se mit à faire la grimace.)
- Beeeh j'sais plus trop où c'est moi! C'est pour ça qu'il fallait qu'on s'arrête à Sylbor, je voulais demander mon chemin, pour être sûr, tu vois ?
- Ah t'es un malin toi.. "

Le petit groupe resta planté dans l'auberge, sans trop savoir quoi faire. Artyom n'avait pas vraiment envie de retrouver ces deux femmes, par crainte de ne pas être en accord avec elles et qu'une fois encore, cela sème la pagaille et surtout parce-que le garçon était désireux de se débrouiller seul, mais il fallait bien avouer que c'était peine perdue et qu'un projet comme celui d'Artyom avait besoin d'être soutenu par une quelconque faveur, un quelconque moyen de reconnaissance.

" Bon, je vais lancer Jack sur la piste, tu restes ici toi.
- Comment ça je reste ici ? Non non mec, c'est beau à voir, je veux venir.
- Pheres. Sentinelle, même moi j'ai compris, tu n'as aucune chance!
- Comprends que si dès le début j'avais su que c'était l'Oracle... La honte quoi. Non non, je viens avec toi et puis on sait jamais, t'aura peut-être besoin d'un coup de main, l'autre là, la masquée a pas l'air bien agréable et puis faudrait pas que tu déconnes non plus, met toi dans le crâne que ça n'a rien à voir avec les nobles de Shi-Telara, d'accord ? "

Artyom haussa les épaules, s'agenouillant aux côtés de son compagnon, joyeux et demandeur d'activités. Le maître caressa le crâne de Jack, murmurant quelques mots étouffés dans l'oreille du canidé. Aussitôt le molosse se dressa sur ses quatre pattes, humant l'air, collant de temps en temps sa truffe contre le parquet poussiéreux de la taverne avant de se frayer un chemin jusque la porte d'entrée et de gratter nerveusement cette dernière.

" Voilà mon gros, c'est bien ça, c'est bien ! "

Le maître ouvrit la porte, se glissant, lui et son ami en dehors de la taverne, talonnant de prés le chien plongé dans sa quête, bientôt ce dernier releva la truffe, suivant instinctivement une piste dessinée sous ses yeux.

----------

Jack était partit dans sa quête, Pheres et moi-même tentions de le suivre tant bien que mal, j'avais même cru que mon propre chien nous avez égaré tant le début de sa traque était chaotique, branches, sapinettes, fossés, boues, je n'étais pas certains que les deux femmes avaient emprunté ce chemin, mais je me contentais de me dire que Jack faisait au plus court.

Et je n'avais pas tort, ça faisait à peine dix minutes que nous courions en évitant de toutes sortes d'obstacles et voilà que Jack, qui nous avez distancé d'une bonne dizaine de mètre c'était soudainement stoppé et aboyait rageusement dans une direction, j'ai lui ai hurlé de s'arrêter, ce qu'il a fait, mais une fois arrivé à son niveau...


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Artyom distançait Pheres d'au moins trois bons mètres, pratiquement rien me direz-vous et pourtant si, ces quelques mètres allaient faire la différence puisqu'une fois qu'Artyom fut arrivé au niveau de son chien, il découvrit une pente raide qui se dessina sous ses pieds bancales, mais Pheres, persuadé d'avoir été semé dans les bois, ne s'arrêta pas pour autant, freinant, bien trop tard, sa course effrénée qui se termina dans le début de sa dégringolade, tentant en vain de tendre sa main à Artyom, ce dernier la récupéra dans l'espoir d'éviter le drame, mais c'était peine perdue.

La vitesse et le poids de Pheres entraînèrent Artyom dans une dégringolade non contrôlée, se tenant main dans la main, ils roulèrent simultanément l'un sur l'autre, emmagasinant un maximum de boue et de crasse sur leurs vêtements déjà bien trop sales.

La dégringolade terminée, Artyom se secoua la tête, se plaignant d'un mal de dos et d'un vilain coup sur la cuisse. Il se redressa en vacillant, tendant une main bienveillante à son ami qui s'en saisit et se redressa face à lui. Les deux amis se contemplèrent dans un long silence avant d'éclater de rire à en avoir les larmes aux yeux.

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C'est vrai que Pheres me tape parfois sur les nerfs, faut bien avouer que c'est un sacré coureur de jupon et un emmerdeur de première, mais ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas autant rigolé. T'aurai due voir ça, la gamelle, c'était rien comparé à celles que je me prenais quand j'étais gosse, ah non, là c'était du haut niveau.

Tout ça pour dire, qu'après notre petite crise de fou rire, en me retournant, j'ai vu que ces deux femmes étaient là, en face de nous, à peine à deux mètres de notre lieu de chute.

Je dois bien avouer qu'à l'époque, de meurtrier, je n'avais encore que le nom.


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Artyom s'éclaircit la voix, balayant sa tenue de quelques coups de mains, soulevant un nuage de poussière qui firent tousser Pheres.

" Excusez-nous, nous voila, on ne vous causera pas d'ennuis. Le désir que j'ai de m'adresser à Gaïa étant grand, je préfère ne pas perdre de temps. Je m'appelle Artyom et voici Pheres et lui, le gros chien, c'est celui qui nous a guidé jusqu'à vous (Artyom tapota la tête de son compagnon) Jack. "

Et voilà que le petit groupe, aussi peu présentable soit-il, s'affichait neutralement aux deux femmes qui se tenaient devant-eux.

Pheres, le regard peu honteux, adressa un vague sourire à la gardienne. Comprenant dès lors qu'il n'avait plus aucune chance avec l'Oracle, peut-être s'essayerait-il avec la mystérieuse gardienne, une femme mystérieuse cache bien souvent de jolies formes, pensait-il.
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeJeu 7 Nov - 21:02

Au bout de cinq minutes, le Gardien finit par pousser un soupir discret, montrant son soulagement quand au fait que nos deux nouveaux amis ne nous avait pas suivit. Je pense que ce n'était pas la Sentinelle qui s'exprimait, mais la femme qui se cachait derrière son masque. Je n'ai pas de preuve concrète, juste une intuition. Enfin bon, je n'avais pas à m'occuper de ce genre de chose. Marchant dans un chemin imaginaire qui nous apparaissait clairement alors que des étrangers pourraient penser que ce n'était qu'une forêt qui n'avait jamais été foulé, nous évitions les petits pièges tendues par la nature elle-même, qui ne servait qu'à décourager les personnes ayant de mauvaises intentions vis-à-vis de Gaïa. Et tout ça sans qu'une quelconque trace ne soit laissé sur l'armure du Gardien ou sur ma robe, même si pour ce dernier, c'était tout de même plus délicat. En chemin, mon garde du corps me faisait un peu la conversation, me trouvant un peu trop interessé pour aider ces inconnus venus de nulle part

" Vous vous êtes laisser séduire sans opposer aucune résistance ! "


Je la regardais. J'aurais envie de lui répondre que c'est parce que j'avais surtout pas eu le temps, mais en même temps, c'est vrai que si son ami n'était pas rentré, peut-être que ces lèvres se seraient poser sur les miennes. A cette pensée, un léger sourire se dessina sur mes lèvres, essayant de m'imaginer la scène

"Je vois votre petit sourire ! Ce n'est pas bien et vous le savez ! "

"Est-ce aller à l'encontre de Gaïa que de découvrir de nouvelles sensations concernant les relations amoureuses ?"

Le Gardien poussa un soupir et posa sa main sur son masque en signe d'exaspération. Visiblement, ce n'était pas une bonne chose. Moi qui est toujours repoussé sans savoir parce que je faisais mon devoir d'Oracle... Je finis par dire en évitant une branche un peu trop basse

"J'ai laissé passer une bonne occasion"

"Mais vous vous entendez ?  "

" Vous dîtes cela parce que vous connaissez sans doute déjà, je me trompe ?"

Elle poussa un petit bruit sourd, venue du fond de la gorge signifiant qu'elle ne voulait pas parler de cela. On peut donc en conclure que l'expérience a été particulièrement mauvaise. Tout à coup, on entendit un chien aboyer plusieurs fois, nous faisant tourner la tête en direction du bruit, derrière nous.

"Mais c'est pas vrai ..."

Si. Et la voix qui ordonnait au chien de cesser d'aboyer semblait être celle de l'homme que l'on avait vu à l'auberge. Avec un réflexe fulgurant, Le gardien me regarda avec des yeux noirs, signifiant beaucoup de chose. Je m'arrétais alors, gardant mon coffret dans les mains et attendit.

Nos deux casse-cou tombèrent d'une pente raide, encore plus sale qu'avant puis éclatèrent de rire. Bien que mon visage restait neutre, n'exprimant presque aucune émotion, je me demandais pourquoi un tel fou rire tout à coup. Moi qui est toujours vécu auprès de Gaïa, certains comportements du quotidien ou inhabituels m'échappaient et j'avoue que parfois, je regrettais d'être auss mise à l'écart du monde réel. Finalement, ils finirent par remarquer notre présence et se présentèrent rapidement. Par politesse, je leur répondis

" Je suis Elayt et voici Lydianne"

Le Gardien regardait le chien et les deux hommes en se retenant de pousser des soupirs d'exaspération, encore une fois, puis finit par reprendre son chemin, ne se retournant que pour vérifier que je suivais

"Vous n'êtes pas très présentable, les Sentinelles ne vous laisseront pas approcher de l'Arbre-Mère comme vous êtes. On vous offrira de quoi vous laver et des vêtements propres une fois là-bas."


Le garde du corps était revenu, m'empoignant doucement par le bras pour me faire comprendre qu'il fallait vraiment y aller

"Il nous reste encore un peu de chemin avant d'arriver, si vous avez des questions, n'hésitez pas."


" Et les questions concernant l'amour sont à proscrire sinon je risque de m'énerver contre une certaine personne"

Non, Phedre n'était absolument pas dans le colimateur du garde du corps. Les deux Sentinelles finirent par reprendre le chemin menant jusqu'à Gaïa, sur un chemin beaucoup plus simple et pratiquable. Elle me chuchota

"N'y pensez même pas"
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeVen 8 Nov - 0:14

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Pas très présentables ? Avoir de quoi se laver ? Très franchement à l'époque je n'appréciais que très peu l'idée, ne me lavant que par moi-même et par mes propres moyens, soit à l'écoulement même d'une source d'eau ou d'une oasis égarée dans le désert.

Qu'importe, je ne comprenais pas vraiment pourquoi on avait besoin de se laver, c'était bien vrai qu'on était sale, mais depuis quand les déesses étaient-elles regardantes de la propreté de ses pèlerins ? Un pèlerin sale est un pèlerin qui a traversé bons nombres d'obstacles pour parvenir jusqu'à l'arbre mère, c'était glorifiant au contraire. Je me trompais peut-être finalement.


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Pheres donnait du coude à Artyom, invitant ce dernier à se pencher pour écouter ses messes basses.

" Le coup du bain, un classique, on va se retrouver nus avec elle et là bingo! Moi j'te le dis. "

Le chasseur leva les yeux au ciel, accélérant la cadence, laissant dernière lui Jack et Pheres qui semblaient s'amuser à savoir à qui de l'un ou de l'autre mordait la jambe de son voisin le plus fort. Artyom parvint aux côtés des deux femmes, légèrement en retrait pour ne pas paraître trop proche ou trop menaçant.

" J'ai quelques questions en effet. Par quels moyens, comme on raconte, entrez-vous en contact avec Gaïa ? Quelles sortes de faveurs accorde t-elle à ses obligés et à qui en particulier ? Ma dernière question étant, pourquoi se laver ? Je veux juste me rendre là-bas, faire ce qu'il y a à faire et je repartirai, pas besoin d'être propre. Je suppose, Gaïa étant une déesse, qu'elle m'a déjà vu dans un bien pire état... "

Le chemin était un peu plus praticable, le groupe s'avançait à pas de loup sur ce sentier quelque peu entravé par de nombreux obstacles et par quelques traquenards bien trop fourbes pour être remarqués au premier coup d’œil. Pheres avait regagné le groupe, se glissant non loin de la gardienne tandis que Jack talonnait les pieds de son maître.

" Et donc, Lydianne, vous êtes sentinelle ? Fort intéressant. Je tenais à m'excuser de mon comportement. Les vagues d'alcool m'embrumaient encore un peu trop l'esprit et je n'ai pas remarqué qu'il s'agissait de l'Oracle, mais je me demandais, vous concernant, que se cache t-il derrière ce beau masque et cette jolie tenue, bien que guerrière, elle vous va à ravir d'ailleurs! "

Pheres mettait en route son indéniable machination, se reprenant soudainement au jeux du charme, appréciant secrètement les femmes mystérieuses car pour lui, c'était comme un jeu, on retirait d'abord ce masque, surprise, un magnifique minois, ses vêtements tombaient ensuite au sol, splendide! Il respirait la joie de vivre malgré le fait qu'il était évident qu'il allait se faire rembarrer.

Artyom soupira longuement, honteux d'avoir un tel partenaire, mais ria secrètement, bien content d'avoir un ami comme cela. Le chasseur se grattait le visage, tentant en vain  de retirer la boue séchée qui c'était accommodée à son visage en des plaques poussiéreuses et brunâtres.

" J'ose espérer qu'avec un personnage comme Pheres, Gaïa acceptera quand même de m'accorder une quelconque faveur, ça serai déjà en somme un miracle qu'il reste en vie jusque là bas.. "
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeVen 8 Nov - 10:35

Les questions arrivèrent assez vite, juste après que Lydianne et moi nous ayons repris la marche avec une cadence très soutenue et je pris le temps d'écouter ses interrogations. J'avais l'habitude de ce genre de question et malheureusement, après mes nombreuses années d'Oracle, j'avais toujours autant de mal à expliquer concernant mon lien un peu personnel avec la déesse. Je réfléchie alors deux petites minutes, laissant placer un petit silence et on aurait pu croire que je l'ignorais presque royalement, puis je lui répondis en optant pour une voie plus facile

" Je suis certaine qu'elle vous a vue dans un état pire que maintenant, cependant, il y a une différence entre le fait qu'elle vous a vu avant et qu'elle va vous rencontrer maintenant. Si elle n'a jamais pris la peine de venir vous voir en personne, si elle ne s'est jamais manifesté, cela veut dire que ce sera la première fois qu'elle vous verra directement."


En faîte, je disais la question la plus facile, mais c'était pas forcément aussi évident à expliquer. Puis j'avoue que cette question là, c'était la première fois qu'on me la posait. Je continua

"Prenons un exemple concret, vous connaissez le Prince marchand ? Admettons qu'il est un petit don d'omniscience, il sait donc qui vous êtes, comment vous êtes, ce que vous avez fait, les bons gestes comme les mauvais, mais vous n'êtes jamais aller le voir où il n'a pas eu le temps de vous rencontrer. C'est à peu près la même chose pour Gaïa, durant cette entrevue, elle va mieux vous connaitre qu'auparavant. Vous serez plus intime."


"D'habitude, les personnes prennent le temps de se reposer à Sylbor puis viennent ensuite avec une Sentinelle et leurs traits sont moins abimés par leur long voyage. Cependant, il arrive que des Pelerins soient un peu plus pressés et nous prenons le temps de leur donner le bain ou de panser leurs blessures. C'est juste une petite preuve de respect vis à vis de la divinité même si ce n'est pas sa première préoccupation, nous en sommes conscient"


"C'est une tradition qui datent de fort longtemps. On montre que l'on se purifie et que l'on prend un peu de temps pour réfléchir avant d'aller jusqu'à l'Arbre-Mère pour satisfaire sa soif de sagesse. Ne prenez pas ça comme une contrainte."


Je ne sais pas s'il voulait autant de détail, mais au moins, on avait répondu à sa drole d'interrogation. Sans doute une mauvaise habitude de notre part qui serait difficile à enlever

" Gaïa ne fait pas de différence entre les mortels. Le bien, le mal, la race, les opinions, la religion, les habitudes, les actions... Rien que faire le chemin jusqu'ici est une preuve suffisante pour la déesse pour vous reconnaitre comme un de ses protégé. A ceux-là, elle transmet sa sagesse et leur offre un don qui varie d'un individu à l'autre, afin de mieux lutter contre le désert qui avance et contre les dangers qu'il pourrait rencontrer. Il se peut aussi qu'elle vous demande un service assez particulier, mais c'est très rare."


En faîte, la demande était toujours la même mais jamais personne n'avait réussit à l'accomplir. En même temps, c'était une tâche un peu colossale et on ne partait avec presque rien. Je passa donc à la dernière question

" Le plus difficile n'est pas de poser ses questions, Gaïa les comprends parfaitement, mais c'est plutôt d'interprêter ses réponses. Je possède une magie assez particulière qui me relie à Gaïa. J'entends ses pensées et elle entend les miennes. C'est un des moyens que je dispose et que j'utilise principalement pour transmettre sa sagesse. Cependant, il arrive qu'elle me demande de prendre ma forme divine pour que je l'écoute plus attentivement et parfois, elle change juste l'expression de son visage et c'est à moi d'interpréter ses dires."


"Il arrive aussi que l'Oracle se pose à coté de Gaïa, lui chuchote la question et elle est la seule à entendre la réponse sans utiliser sa magie "


C'est probablement l'action que préfère Lydianne. C'est vrai que c'est beaucoup moins extraordinaire que lorsque je prends ma forme d'arbre, mais le Gardien est comme ça. Elle aime la simplicité. Ce qu'elle aime moins par contre, c'est les séducteurs et elle le fit clairement comprendre en poussant encore un soupir d'exaspération et en ignorant Phedre, veillant tout de même à ce qu'il ne fasse aucun geste déplacé vis-à-vis d'elle ou de moi, moyennant quoi elle utiliserait la force brute pour calmer ses ardeurs. Artyom partagea une de ses craintes concernant le tombeur qui rencontrait pour le moment un mur glacé qui ne comptait pas fondre pour un rien.

"Ne vous inquiétez pas, elle rencontre tout le monde avec plaisir"


Nous avançions encore, presque arriver jusqu'à l'Arbre-Mère et observant la scène entre Lydianne et Phedre. Je fit alors une dernière remarque

"Si votre ami n'arrive pas vivant jusqu'à Gaïa, ce ne sera certainement pas la faute de la déesse."

Heureusement que, même si le Gardien pouvait paraitre pour quelqu'un d'impulsif et qui sifflait des menaces au moindre écart de conduite, elle possédait tout de même un self-controle qu'elle maitrisait à la perfection, n'attaquant réellement que quand il y avait du danger.

"Nous sommes presque arrivés.  Une fois là-bas, d'autres Sentinelles s'occuperont de vous, nous nous retrouverons plus tard, si vous le souhaitez. "

Par s'occuper, j'entendais qu'il y aura des ombres discrètes silencieuses mais avec l'oeil vif qui vont leur enlever leurs armes et les garder précieusement, puis les conduire jusqu'au bain et après, Artyom et Phedre pourront faire ce qu'ils souhaitent, ils seront toujours suivit
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeVen 8 Nov - 11:47

Un énième râteau pour l’assoiffé qu'était Pheres, cela fit secrètement rire Artyom, ce dernier se grattait nerveusement la barbe en voyant le groupe se scinder en deux, on les invitait plus ou moins à attendre ici pendant que les deux femmes s'éloignaient un peu. Les deux hommes discutèrent plus ou moins, sans se rendre vraiment compte des sentinelles, discrètes, qui se glissèrent dans leur dos et qui de leurs mains expertes décrochèrent en quelques secondes les sangles et les ceinturons qui maintenaient leurs armes.

Arc, carquois et lames tombèrent au sol dans un tintamarre bruyant. Artyom se retourna vivement, jetant un regard perdu aux êtres masqués qui se tenaient devant lui, tentant en vain de se baisser pour ramasser son arc, mais c'était sans compter la fine lame qui s'était glissée sous son cou crasseux.

" Pas besoin de cela pour prendre un bain, débarrassez vous de vos vêtements et contentez-vous de nous suivre docilement. "

La voix était sans équivoque, monotone et impassible, il était presque impossible de savoir si la voix était celle d'une femme ou d'un homme. Le chasseur remonta lentement son corps et émit un petit grincement de dents.

Pheres était déjà nu comme un ver, des étoiles pleins les yeux, ne sachant pas s'il s'agissait là de femmes ou d'hommes il se couvrit néanmoins la partie désobligeante de ses deux mains, donnant une fois encore du coude à son ami qui lui, n'était toujours pas déshabillé.

" Grouille toi mon gars, si je reste trop longtemps dehors, ça va rétrécir à cause du froid.. "

C'était assez rare de voir le corps de Pheres ainsi dévoilé, on discernait plus facilement les multiples cicatrices qui barraient son corps, sans compter la balafre juchée en travers de son œil droit.

Artyom émit un grognement désapprouvé avant de se déshabiller, ce n'était pas peur de se retrouver nu, à ce sujet là Artyom n'était pas un garçon pudique, c'était plutôt l'idée de se retrouver sans réelle protection face à tout ces êtres armés et inconnus.

Les vêtements s'amassèrent au pieds du garçon, de son manteau s'échappa un drôle de masque en os, avec seulement ces fameux deux orifices creusés au niveau des yeux. Le chasseur s'abaissa légèrement pour le ramasser, rencontrant une fois de plus la lame de la sentinelle, Artyom lança un regard noir à l'être.

" Pas besoin de ça non plus pour te laver.
- Je n'arriverais à faire du mal à personne avec ceci et c'est bien trop précieux pour que je vous laisse y toucher, ce n'est pas une question, c'est un fait. Prend ce masque entre tes mains et je t'assure que tu n'arrivera plus à marcher de toute ta vie, toi et tes copains. "

A ces mots le garçon ignora la lame sous sa gorge, prenant entre ses mains l'objet et le déposant sur le haut de sa tête. La sentinelle avait émit un long soupire et posa sur le jeune homme un regard assassin.

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Une rivière, on devait se laver dans une rivière, ça ne me gênait absolument pas et je ne me fis pas prier pour plonger dans l'espace le plus profond, laissant aux pieds de mon chien, le masque d'os, l'animal montrant rageusement les crocs dès que quelqu'un osait s'approcher d'un peu trop de près de cette relique.

Pheres grelottait, c'était assez drôle à voir, d'habitude il était plutôt d'humeur à m'éclabousser, mais là, c'était à peine s'il arrivait à s’immerger entièrement dans l'eau. Les sentinelles nous ont donné un savon, disant que l'on pouvait l'utiliser sans crainte dans cette eau pure, les excédents de crème naturelles se dissolvants dans cette eau transparente.

J'ai rappelais Jack, il a prit le masque entre ses dents et s'est présenté au bord de l'eau, j'en ai profité pour le rincer, le laver un peu, bien que son poil était court, un petit bain s'imposait.

Ça faisait tellement longtemps que son odeur de chien me dérangeait.


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" Enfilez ça " prétendit une sentinelle et pointant du menton deux tas de vêtement propre. Ce n'était pas leurs vêtements habituels, une tenue simple, une chemise blanche et un pantalon léger verdâtre. Les deux hommes se regardèrent, arquant chacun un sourcil d'étonnement.

Sans vraiment protester les deux pilleurs enfilèrent la tenue, se rendant bien compte qu'ils n'avaient pas trop le choix, leurs précédents vêtements ayant disparus.

Les nombreuses sentinelles, posant un regard méfiant sur le groupe, les conduisirent aux côtés des deux jeunes femmes, l'Abre-mère se présentant devant leurs yeux.

Pheres se posa docilement sur le sol, comprenant que le moment n'était peut-être plus au charme et au jeu. Artyom, son masque tenu dans la main gauche, s'avança dans le dos d'Elayt et de sa gardienne, à deux bons mètres au néanmoins.

" Ça devrait-être bon. Encore quelques questions. Vêtements et armes. Où est notre équipement ? Et vous parliez d'une requête que Gaïa adresserait à certaine personne, de quelle demande s'agit-il expressément ? "

L'homme se tenait droit, caressant d'une main son masque tandis que Jack, d'un naturel curieux, mais apaisé, se nicha aux pieds de l'oracle, frottant docilement sa tête contre ses jambes.
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeMar 12 Nov - 22:00

Nous quittions donc le groupe, les laissant au bon soin de deux très jeunes Sentinelles de deux mois, il me semble même si leurs âges ne devait pas forcément correspondre à l'ancienneté et Lydianne et moi, nous nous rendions dans ce que l'on pourrait appeller, mes appartements. Pendant que je m'occupa à épousseter légèrement ma robe et à regarder sous tous les angles, le Gardien finit par lacher

" Je suis bien contente que l'on soit rentré et que votre bijou soit réparé "

Je fis un petit oui de la tête, ne montrant absolument pas que j'aurais voulu que cette petite permission dure un peu plus longtemps puis je posa délicatement le diadème dans mes cheveux. Comme neuf. Je me retourna vers mon garde du corps, présentant le bijou sous un nouveau jour et elle fit elle-même un oui de la tête avant de montrer la porte

"Vous pouvez désormais accomplir votre devoir"

"Pas de repos pour les Oracles"

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Je sais que je vais paraitre un peu vaniteuse, passant presque pour quelqu'un d'indispensable alors qu'en faîte, je n'étais qu'un chemin facile pour communiquer avec Gaïa. Malheureusement, l'autre voie, celui où l'on se débrouille sans aide extérieur était trop complexe pour trop de monde et j'eu presque l'impression que l'on poussait un discret soupir de soulagement lorsque j'arriva devant l'Arbre-Mère. Et les questions commencèrent, les réponses de Gaïa aussi, les petites réflexions sur mon jeune âge également et quand au diadème flambant neuf, pas la peine d'en parler. Tout se déroulait de cette façon

Les Sentinelles encadraient un ou plusieurs individus appartenant à un groupe, on lançait planer le silence pour que les étrangers contemplent l'Arbre-Mère dans toute sa beauté puis les questions venaient. Selon les besoins de la divinité, j'utilisais différents moyens de communiquer, même si cette après-midi, Gaïa se contenta de discrète parole presque chuchoté au creux de mon oreille. Cependant, on ne se rendait pas compte à quel point c'était fatiguant pour moi. Entre deux groupes, Lydianne m'apportait de quoi boire et surtout des fruits riches en énergie pour que je puisse tenir la journée. Je consommais tellement qu'il m'était presque impossible de prendre ne serait-ce qu'un gramme et on pourrait dire sans mentir que, si je n'avais pas ces compléments, je ne serais plus qu'un sac d'os.

La journée d'aujourd'hui n'était, en soi, pas vraiment exceptionnel. C'est à peu près comme cela tout les jours et je ne m'en plaignais plus depuis longtemps, même si les Sentinelles restaient encore vigilantes, analysant mon comportement dans les moindres gestes et cherchant à détecter le moindre signe d'envie de partir de nouveau pour voyager à travers le monde. Si Lydianne était ce que je pourrais appeller ma meilleure amie - je crois ? - elle était aussi un garde du corps sans faille qui serait prête à dire à toute les autres Sentinelles si je lui confiais un projet me permettant de, ce qu'elle appelerait "d'échapper à mon devoir". Dramatiquement, on pourrait dire que je suis condamnée. Si on est un peu plus optimiste, je dirais que je rends service à beaucoup de personnes.

En parlant d'aide, voilà que Artyom et Phedre étaient à nos cotés et lentement, Lydianne et moi on se retourna pour les regarder. Effectivement, ils semblaient tout de même beaucoup plus propre qu'avant et on pourrait dire qu'ils avaient bien meilleure allure. Cela ne leur a pas fait de mal, aurait dit le Gardien si elle n'était pas en ces lieux. L'homme avec un masque sur sa main me demanda où était passé son équipement et qu'elle pouvait être la requête de Gaïa. Le silence planna un moment, ce qui fit réagir les Sentinelles avec des petits bruits de pas, s'approchant et se demandant pourquoi, moi qui était très bavarde quand il s'aggissait de parler au nom de la divinité, je restais si silencieuse alors qu'on me posait une question. A vrai dire, mes yeux étaient fixés sur le chien, Jack je crois, qui s'était discrètement posé à mes pieds et frottait sa tête contre ma jambe. C'est rare qu'un animal vienne jusqu'ici et j'avouais que je ne savais pas comment réagir. J'étais certes un peu touché mais en même temps... bien que l'envie de lui caresser sa grosse tête affectueuse me prenait, je ne savais pas si lui ou son maître le prendrait bien.

"Vous voulez que je le décalle ? "

Je réfléchis un moment puis fit un non de la tête. C'était un être vivant comme Lydianne ou moi, c'est juste qu'il n'était pas soumis au ''protocole'' pour les mêmes raisons... Cela me donnerait presque envie d'avoir un gros chien comme ça. Et dire qu'il a fait plus de trajet que moi au cours de sa vie...

"Oracle ?"


"Oui, je suis là"

Je ferma les yeux de nouveau, le bracelet autour de mon poignet me serra brusquement avec une pression féroce avant de se détendre rapidement. Gaïa qui voulait que je redescende sur terre sans doute...

"Les Sentinelles vous redonneront votre équipement lorsque vous en aurez fini ici. Et je vais en profiter pour répondre à vos deux questions en même temps"

Tout le monde ici connaissait l'histoire et cela avait le don d'enhardir discrètement les défenseurs de Gaïa dans leur tâche si complexe, à tel point que la divinité elle-même n'hésite pas à demandé à ces protégés d'essayer de l'accomplir

" La Rose des Sables qui se trouvent ici, près de l'Arbre-Mère, représente le coté matériel de l'équilibre. Il y a très longtemps, elle avait une jumelle : la Rose des Vents, qui représentait le coté immatériel de l'équilibre . Ensemble, elle apporte prospérité et richesse sur Duerena par leur seul pouvoir. Gardé par les deux divines, elles semblaient toute deux être en sécurités... Malheureusement, la Rose des Vents disparut en même temps que ces gardiennes et aujourd'hui, nous en payons les conséquences..."

Le visage sur l'Arbre-Mère, des traits féminins incrustés dans le bois, changea lentement d'expression, affichant une mine terriblement miné et il n'était pas nécessaire d'être une Oracle pour comprendre... Je regardais ce visage un moment, puis me retourna de nouveau vers Artyom

"Pour que le désert et le malheur cesse de frapper Duerena, Gaïa demande souvent à ce que l'on retrouve la Rose des Vents. Et afin de préserver la Rose des Sables, nous sommes obligés de demander aux étrangers d'être désarmés tout au long de leurs recueils en ces lieux et de bien vouloir se soumettre à l'autorité des Sentinelles. Seuls eux peuvent utiliser arme ou magie ici. C'est le devoir des Sentinelles : protéger la Rose des Sables et ramener la Rose des Vents."

Ainsi s'acheva mon récit d'explication, en espérant que cela satisfait Artyom. Le Gardien jetait de temps en temps des coups d'oeil vers Phedre, étonnament calme alors que Lydianne était présente, sans doute l'Arbre-Mère qui calmait ses ardeurs. Finalement, je demanda

" Alors, que veux-tu demander à Gaïa ? Puis-je t'aide ? "

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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeJeu 14 Nov - 0:42

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Le monde n'avait pas non plus épargné cet endroit. Qui pouvait-être assez idiot pour contrarier ces gens et cette déesse ? Je dois bien avouer qu'à cette époque je n'y croyais que très moyen à ces histoires de divinités et pourtant, Elayt s'est retournée, comme si elle avait ressentit quelque chose, un changement, même Jack a quitté la jambe de l'Oracle, s'avançant pas à pas au plus proche de l'étendue d'eau. J'ai regardé mon compagnon, ce dernier levait la patte en l'air, grattant tristement le vide en se plaignant.

L'écorce de l'Arbre Mère changeait d'expression, des traits féminins, tristement étirés sur ce vieux bois, je n'en croyais pas mes yeux, je ne rêvais pourtant pas, l'écorce se mouvait d'elle même.

J'ai longuement écouté ce qu'Elayt disait. J'avais beau craindre les femmes et les races dites supérieur, je ne pus m'empêcher d’éprouver une sorte de compassion, de calme intérieur et de tranquillité en écoutant sa voix posée et neutre. Sylbor et Shi-Telara, deux divinités qui s'opposaient semblerait-il, deux communes aux mentalités notablement différentes.


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Le garçon resta figé, les yeux posés sur l'expression de l'écorce. Il ne détourna pas le regard pour répondre à l'Oracle.

" Je veux simplement que Gaïa me reconnaisse. Je souhaiterai qu'elle m'offre une faveur à l'image de mon caractère. J’espère d'elle qu'elle me protégera des engeances de mon passé et qu'elle permettra à mon cœur de pardonner et à mon bras d'endormir les douleurs exaltantes qu'il exige pour me venger. (le garçon glissa son regard jusqu'à celui de l'Oracle, la fixant fermement.) Je demande simplement un peu d'amour, un peu de confiance. je ne cherche ni la gloire, ni la beauté ni la fortune. Je souhaite juste vivre librement et libérer les miens qui sont encore opprimés aux mains de Shi-Telara et de ses Nobles habitants. Je veux devenir l'ombre de son jugement et de son amour, être neutre tout en offrant la joie et la liberté. Une faveur, juste une faveur, comme aucun autre être ne m'en a jamais accordé... " finit-il dans un murmure.

Pheres, lui, regardait ses pieds, quand Artyom eut terminé son discours, le pilleur poussa un long sifflement, s'empêchant d'applaudir hypocritement. Peut-être que le garçonnet s'était laissé submerger par ses propres émotions, qu'il n'avait pas mesuré la force de ses propos, mais cela lui importait peu car bientôt une sentinelle vint lui prendre délicatement le bras pour l'amener jusqu'au bord de l'eau.

----------

Je t'assures que je me suis sentis perdu un long moment. J'ai marché aux côtés de cette sentinelle et je me suis accroupis au bord de la marre. Jack s'est approché de moi et a posé sa gueule sur ma jambe.

C'est en plongeant mes mains dans l'eau et sur le trajet entre la cruche formées par mes mains qui accueillaient de ce liquide transparent vers mes lèvres que ces souvenirs se bousculèrent en masse dans mon esprit, c'était comme si j'étais absent de mon propre corps, comme si mon âme s'était infiniment remémorée mon enfance.

La nuit au Guetthos, Papa transformé en engeance, maîtresse Vandrill, ma mère et moi esclaves, la mort de ma mère, mon pouvoir, l’œil de Vandrill, ma fuite, Anzel et son père. Le voyage en nef, Eäthien et le marchand, Jack et les pilleurs. La caravane à esclave. Pheres et ma nouvelle famille. Mon masque et ma haine croissante.

Toutes ces images, ces paroles, me revinrent en flash et cela me fit tourner la tête quand j'engloutis l'eau au travers de mon gosier. J'avais l'impression que le monde vacillait, que je ne touchais plus le sol, que mon corps n'était qu'une feuille emportée par le vent.


----------

Artyom se relevait aux côtés de son chien et de la sentinelle qui s'écarta légèrement, le garçon jeta un regard à son ami Pheres qui lui tira un large sourire et un clin d’œil complice.

" Et maintenant ? "

Le chasseur posait d'abord un regarde sur Lydianne, laissant ensuite ses pupilles couler allègrement sur Elayt. Une main posée sur le crâne velu de son chien, ce dernier haletait comme si la sensation était commune aux deux compagnons d'enfance.
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeSam 16 Nov - 13:05

Artyom commença à parler d'une voix alors très calme, surement touché par le visage attristé de la divinité. C'est probablement une image qui restait facilement gravé dans la mémoire et qui renforçait les convictions des Sentinelles concernant leur rôle en cet endroit. Je restais silencieuse, l'écoutant très attentivement même quand il ne me regardait et je n'essayais même pas de connaître son histoire grâce aux allusions qu'il faisait dans son récit. Je n'avais pas à juger, pas en ces lieux, pas avec les rôles que je porte sur mes épaules. Il finit par se retourner vers moi et quand il eut fini, je fis un oui de la tête. Gaïa avait chuchoté quelques petits mots que je raconterais à l'interessé plus tard. L'heure était au silence car ce moment allait être très intense pour tout ceux qui croit en Gaïa . Une Sentinelle finit par prendre Artyom par le bras et à l'emmener vers le bord de l'eau.Une eau sacré, près de l'Arbre-Mère , c'était également une petite partie de la source de ses pouvoirs. Une petite seulement. Cela suffisait cependant à ce que n'importe qui obtiennent une faveur, évidemment, c'est Gaïa qui décide.

Au vu de son comportement, je dirais que tout s'est déroulé sans trop de difficulté, ce qui me fit légèrement sourire et je regardais Lydianne. Qui, parmi les Sentinelle, n'avait pas ressentit au moins une fois les effets prodigieuses de l'eau sacré ? Passage obligée pour devenir Sentinelle que ce soit très tôt comme pour moi, ou bien tard comme pour le Gardien. Nous suivons tous une voie différente, mais elles nous conduisent au même but. Artyom se releva, regardant d'abord son ami puis me demanda ce qu'il allait se passer.

" Je pense que tu as eu ce que tu voulais, voir un peu plus. Si je reprends les mots de Gaïa, elle t'a définitivement adoptée."


Lydianne tourna brusquement son visage vers moi, m'interrogeant du regard pour savoir ce que cela signifiait

"Et bien... C'est comme pour Odonel et Dorolia "

" Je vois... je comprends mieux ce qu'il voulait dire tout à l'heure"

Ces deux individus avaient deux points communs. C'est qu'ils venaient tout deux de Shi'Telara et surtout que c'était des ''Aths''.Une race créé de toute pièces si j'avais bien compris et surtout, des esclaves désignés pour les tâches à tout faire, ennuyeuse ou très dangereuse. Orphelin car, si j'ai bien compris- j'avoue que je n'étais pas certaine - la plupart avait quitté Shi'Telara pour s'enfuir et donc souvent se retrouvait seul, sans personne, ni divinité, ni but. Donc orphelin. Qu'elle prenait toujours sous son aile avec un certain plaisir, si je ne m'abuse.

" Ce sont deux personnes qui n'appartenaient à aucune race de Duerena qui se sont rendu auprès de Gaïa, avant que je ne sois Oracle et ils ont été nommé Sentinelles. Je n'avais que cinq ans à l'époque mais souvent, elle les désignait sous le terme d'orphelin."

" Un peu comme vous, en faîte"

Pas de haine dans sa voix, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Juste une simple constatation. Elle qui venait de Shi'Telara à la base, en savait beaucoup plus sur les Aths que moi et c'est également elle qui me donna une définition de cet race dans les grandes lignes, sans vraiment approfondir. Je la regardais un moment dans un petit silence puis sa voix trancha mon interrogation

"Non."

" Ne vous étonnez pas après que ma curiosité ne soit jamais satisfaite avec des réponses aussi tranchées"

"Je sais déjà où vous a emmené votre curiosité satisfaite."

Je leva une main en signe de paix, pour qu'on arrête cette joute verbale à propos d'un événement qui datait maintenant de fort longtemps, même si cela restait gravé dans les pensées des Sentinelles.

"Et bien maintenant, vous pouvez faire ce que vous voulez, mais si j'étais vous, je me mettrais rapidement à l'abri"

Le temps défile à une vitesse quand on est occupé...A tel point qu'on ne voit pas les nuages noires défilés et s'arrêter brusquement. Et tout à coup, une très forte pluie tomba presque littéralement sur les têtes des Sentinelles et du petit groupe, les mouillant presque immédiatement

"Je pense que plus personne ne va venir auprès de l'Arbre-Mère pour le moment. Vous n'avez qu'à venir vous abritez chez moi, si vous le souhaitez "

Je commençais à marcher en direction de mon ''logement de fonction '' si on peut dire, non loin de l'Arbre-Mère, ne m'occupant même pas des reproches de Lydianne, aussi cinglante qu'implacable. Je finis par lui dire que je n'avais obligé personne à venir et qu'ils étaient libres de leurs déplacements. je rentrais dans ma petite cabane en bois, comportant juste un lit et une espèce de meuble à rangement où il y avait mes vêtements et autres choses diverses et variée, accesoire d'Oracle ou de jeune fille et je laissa la porte ouverte, juste au cas-où.
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeDim 17 Nov - 14:48

Les deux Sylboriennes allèrent se réfugier dans la cabane, conseillant aux trois invités de se mettre eux aussi à l’abri, le temps se gâtait et il ne faisait pas bon de rester dehors, surtout dans les vêtements dont été affublés les deux invités. Artyom se dirigea vers son ami Pheres, l'aidant d'un bras tendu à se relever, Jack était à leurs côtés et la pluie ne cessait de fouetter leurs visages étirés par la fatigue.

" Aucune remarque sur le fait qu'elle nous invite chez elle, pigé ?
- Ah, mais j'ai rien dis! T'es parano mon frère! (Pheres leva les deux mains en l'air, prenant une mine innocente.)
- Simple prévention. "

Artyom afficha un maigre sourire amusé avant de se retourner vers une sentinelle, il s'en approcha et s'arrêta à quelques centimètres de cette silhouette.

" Est-il possible de récupérer notre équipement ?
- Bien sûr, mais pas les armes, uniquement les vêtements "
Le chasseur hocha la tête et se dirigea sur ce qui ressemblait à une sorte de petit abris en bois où les vêtements étaient entreposés, il fit signe à Pheres de le rejoindre et commença à se dévêtir de la tunique, revêtant ses habits chauds et crasseux.

" Bien mieux, (il ajuste ses manches) tu penses que ça va marcher ?
- Bonne question, ça t’intéresse vraiment ? Je pensais que tu chiais sur la gueule de n'importe quelle femme et encore plus sur les divinités.
- Boarf, je me rend compte qu'entre ici et Shi-Telara il y a beaucoup de différences, c'est ça qui me porte à croire en ces gens et en Gaïa.
- Je suis bien d'accord avec toi.(Pheres ajuste son cache nez et sa capuche) Ici les femmes sont trop farouches, c'est dommage, elles sont pourtant belles. "

Artyom soupire, quelque peu amusé, rangeant par la même occasion son masque entre les pans de son manteau. Les deux amis se dirigèrent ensuite vers la cabane, le chasseur jeta un regard appuyé sur son ami, ce dernier se défendit en levant les yeux au ciel. Les deux garçons entrèrent alors dans l'habitat, Jack les talonnant de près.

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En vérité je ne savais pas vraiment quoi faire une fois à l'intérieur, peut-être pourrions nous discuter sur toutes sortes de choses, bien qu'en l'écoutant et en l'observant, je doute qu'elle ai grand chose à nous révéler ou même qu'elle ai le droit de nous raconter quoi que ce soit sur elle ou son passé.

L'Oracle, de mon point de vue actuel, était une femme passionnée par ce qu'elle faisait, il ne faisait d'ailleurs aucun doute qu'elle possédait bel et bien un don et qu'elle le mettait au profit de tous, mais je ne pouvais m'empêcher de la regarder et de l'écouter plus intensément, de l'analyser, et je voyais, petit à petit comme une cage se dessiner autour de son être, Lydianne et les autres sentinelles étant alors ses geôliers et cet endroit, son enclos.

Dans ma tête je la comparais à une vache laitière, destinée à une seule et unique tâche, qu'elle accomplissait avec aisance et facilité, mais qui, restera à jamais enfermée dans son enclos, gardée par un berger qui ne souhaite pas la voir s'éloigner.

Quelque part j'avais de la peine pour elle, de cette suffisance cruelle qu'on lui avait imbriqué dans la tête.

----------

Les deux jeunes hommes entrèrent dans la cabane, Pheres, saluant d'un hochement de tête les deux hôtes, alla sans se faire prier s'installer dans un coin de la cabane, posant un regard amical, bien que charmeur sur l'Oracle.

Artyom s'avança de deux pas en avant après être entré, Jack, situé derrière lui, referma la porte avec sa truffe et vint s'allonger aux pieds de son maître.

" Merci de nous avoir permis de nous abriter, Oracle, mais qu'en est-il de vous deux ? Vous-êtes ici depuis combien de temps ? Ça vous plaît, le devoir d'Oracle ? "

La voix du garçon était sans appelle, calme et sereine, bien qu'accompagnée d'une pointe de sarcasme, non dirigé envers l'Oracle, mais vers sa situation qui le peinait.
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeLun 18 Nov - 21:43

Le Gardien et moi regardions Artyom et Pheres entrer, puis je resta debout et tenta d'essorer ma robe qui avait bien pris l'eau. Pas trop humide à cause de la pluie, je ressentais tout de même le besoin de changer de vêtement, pour me mettre plus à l'aise mais je savais d'avance que Lydianne ne me permettrait tout simplement pas de me changer ici et maintenant. Surement à cause d'un certain individus, mais je ne saurais dire lequel... le jeune Orphelin finit par me demander, anodinement, depuis combien de temps j'étais ici et surtout, on sentait qu'il était plus interessé par mon avis personnel concernant mon statut. J'étais assez surprise qu'il me demande cela, mais en même temps... mon regard se perdit dans mes pensées l'espace d'un bref instant avant que je ne me lance dans ma réponse

"Et bien, on est venue me chercher lorsque j'ai eu trois ans et cela ne fait que quelques années que je suis Oracle."

Je regardais Lydianne, attendant qu'elle enchaîne pour se présenter également mais elle restait aussi muette qu'une tombe. Je souris légèrement puis finis par prendre sa tâche

"Elle est arrivée ici, il y a vingt ans et quand je suis devenue Oracle, je l'ai désigné comme mon Gardien."


Je m'empêcha d'ajouter qu'à l'époque, je la considérais probablement comme la seule amie que j'avais, même si, quand je vois Artyom et Pheres, je comprends qu'elle est un peu loin de la définition. C'était juste ma préceptrice et aujourd'hui, mon garde du corps qui me remets sur le droit chemin quand il le faut.

" Quand à mon statut d'Oracle..."

Ma voix restait parfaitement neutre, mais mes pensées tremblaient. J'avais envie de dire que, si je pouvais prendre un autre chemin, je le ferais presque sans hésiter si je ne savais pas que tant de monde avait besoin de moi. Lydianne me lança un regard accusateur et nos yeux se croisèrent un long moment... Jusqu'à ce que ce soit moi qui me soumette, en baissant légèrement le regard.

" Qui peut dire qu'il fait un devoir qui rend service à tellement de monde ? L'atmosphère de ces lieux est calme, serein, loin de l'agitation et on sent presque la présence de Gaïa sur chaque partie de notre coeur et dans notre esprit."


Tout cela, je le pensais vraiment et c'était une réalité qu'on ne pouvait nier. C'était un grand honneur d'être Oracle de Gaïa.

"Je ne peux prétendre à être la plus heureuse des femmes, mais d'après ce que je sais du monde extérieur, ma situation est assez aisée et les gens qui obtiennent la parole de Gaïa grâce à mon aide me sont tellement reconnaissant que ... Je me sens bien."

C'est ce qui compte non ? J'ai peut-être l'air très égoïste en ne révant que de voyage, mais au fond, je ne suis pas à plaindre. Je jeta un coup d'oeil à Lydianne qui fit un oui de la tête, satisfaite de mes réponses puis je finis par demander

"J'espère ne pas être trop indiscrète... Mais où avez-vous voyagé ?"

"Si vous trouvez l'Oracle trop curieuse, vous n'êtes pas obligés de répondre"

Le Gardien avait presque tranché ma question. Et bien, elle était en forme ce soir, est-ce à cause de la présence de ces deux individus ? Ne supportait-elle donc pas de tout controler qu'elle se montre si agressive ? A-t-elle peur que je m'enfuie de nouveau ?
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeLun 18 Nov - 23:21

Artyom gardait les bras croisés tout au long du récit, le menton presque collé à son torse, écoutant avec grande attention, il affichait une mine sceptique, mais se retint d'un quelconque commentaire, dessinant malgré tout quelques rictus amères aux coupures sèches que fomentait Lydianne.

Pheres quand à lui regardait discrètement l'étagère à vêtement, tentant en vain d’apercevoir un quelconque sous vêtement coquin, il restait sur sa fin, écoutant partiellement les paroles de l'oracle, préférant regarder ses pieds, les jambes d'Elayt et le délicieux masque de la gardienne.

" L'Oracle n'est pas trop curieuse. (trancha sèchement Artyom en relevant la tête.) Pour commencer personne ne peux prétendre à être le plus heureux des hommes. Du noble qui a tout, mais qui dans son cœur ne connaît ni l'honneur ni l'humilité. De l'Ath qui n'a rien et qui pourtant se bat avec son cœur, offrant sa vie pour un semblant de liberté, même si ce n'est pas la sienne. Les plus grands marchands sont malheureux, trop riches pour désirer quoique ce soit d'autre qui n'ont pas déjà. "

A ces mots le garçon s'accroupit aux côtés de son compagnon, ce dernier releva la truffe, humant l'air d'un regard fatigué, mais reconnu l'odeur adorée de son maître. Le chasseur caressa longuement le museau de son chien, plongeant son regard brun dans celui de son molosse, l'homme se mit à sourire avant de reprendre la parole, ne daignant pas relever la tête, comme si le visage de son compagnon suffisait à tout résumer.

" Oui j'ai voyagé. Je suis né à Shi-Telara, dans les Ghetthos, j'y ai passé une bonne partie de mon enfance avant de déménager, en quelque sorte, à Alabrena la Haute. Mais j'ai dû quitter Shi-Telara, on m'a installé à bord d'une nef et je suis partis. C'est donc à l'âge de douze ans que je suis arrivé sur Duerena, à Eäthien, j'y ai rencontré Jack (il appuya ses dires en tapotant la truffe de l'intéressé) et quelques temps plus tard, Pheres (L’intéressé agita sa main en l'air, comme un benêt.) J'ai finis ma croissance entre le désert et la ville, mais je suis loin d'avoir finis de voyager, tant que mes jambes me portent je ne cesserai d'arpenter notre monde. "

Les genoux d'Artyom craquèrent quand il se releva, il s'avança de quelques pas en avant et posa un regard insistant sur Elayt, ignorant les possibles remontrances de sa gardienne.

" Vous n'avez jamais voyagé ?
- Évidemment que non. C'est l'Oracle, aussi belle et agréable soit-elle, c'est une poule pondeuse enfermée de sa cage. Avec tout le respect que je vous dois, bien évidemment. (dit-il en inclinant sa tête en direction de l'Oracle.) Son existence se limite à ça, bien à l’abri des horreurs de l'extérieur, comme des plus belles choses qu'elle ne connaîtra probablement jamais. Le sable qui vous coule entre les doigts, les odeurs d'épices au Grand bazar, l'amour passionné d'un homme tendre et dévoué. L'odeur des grillades, la fête, la joie... "

Pheres s'était redressé à son tour, il s'était par la même occasion avancé, fixant la gardienne d'un regard méfiant.

" Et toi Lydianne ? Tu es son amie ? Ou sa geôlière ?
- Je pense que ce qu'essai de dire Pheres, assez maladroitement je vous l'accorde, c'est que peut-être le devoir d'une Oracle ne se limite pas à la forêt elle même. Vous êtes l'Oracle, les sentinelles gardent plutôt bien cet endroit, Gaïa ne vous octroi donc aucun répit ici ? Son devoir de déesse ne l'amène pas ailleurs qu'ici, à l'Arbre-Mère ? N'est-ce pas Pheres ? "

Artyom fit couler son regard vers son ami, ce dernier haussa les épaules et soupira.

" A peu de choses près, ouais. "
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeMer 20 Nov - 19:07

Je regardais Artyom répondre de manière assez seche à Lydianne qui commençait de plus en plus à ne pas apprécier les deux individus mâles. Je jetais un petit coup d'oeil vers elle, lui disant d'un seul regard qu'elle se retienne d'en venir au poing, car ce n'était ni le moment, ni le lieu. Ainsi je pus connaitre un peu de la vue de cet inconnu rencotré à Sylbor. Son enfance, ses rencontres, son but... A l'entendre, j'aurais presque pu l'envier d'avoir autant voyager au cours de sa vie, moi qui suis devenu Sentinelle trop tôt pour conserver le moindre souvenir de ma précédente vie de nomade avec mes parents. Puis il se releva, s'approcha de moi tandis que Lydianne commençait à devenir de plus en plus tendue, prête à agir au moindre faux mouvement de la part d'Artyom. Il me demandait si j'avais voyager et je m'apprêtais à répondre lorsque Pheres me coupa.

Mon coeur commença à se briser lentement en entendant tout les émotions et sensations qui me semblaient impossible d'accès. Lorsqu'il eut fini, je baissais légèrement la tête, fronçant les sourcils. C'était... Très pénible. Très difficile à entendre et ils ne comprenaient malheureusement pas ma situation. Et Lydianne qui grinçait de plus en plus des dents à force d'entendre ce qu'elle considérait comme des paroles d'ignorants qui allaient probablement me mettre de très mauvaises idées dans la faute.

"Bande d'imbécile ! Vous parlez sans savoir le rôle important que l'Oracle doit jouer en ces lieux ! "


Elle avait discrètement armé son poing, s'apprétant à le mettre dans la figure d'Artyom lorsque j'aggripa de manière assez violente et d'une rapidité probablement surprenante son bras dans sa lancé, qui se stoppa net avant d'avoir touché quelque chose. Je la regarda un moment, lui faisant comprendre de nouveau que c'était ni le lieu, ni le moment de se battre et je relachais son membre qu'elle frotta contre sa main, tellement il était endolorie. J'ai eu un bon entraineur et j'ai des muscles bien caché sous un corps svelte

" Je vais leur expliquer."

Je pris une longue respiration, un peu fatigué émotionnellement mais j'étais encore l'Oracle en cet instant, et pas Elayt Amber.

" Je sais ce que dois faire une Oracle. Et sa place est ici, à l'Arbre-Mère"

C'était pour faire une mise au point et surtout pour faire plaisir à Lydianne qui n'avait pas apprécié les ''peut-être'' et les sous-entendu de Pheres. Je continua

" Je suis la seule personne qui peut comprendre Gaïa sans difficulté, qui peut écouter ses paroles, les comprendre et les traduire à ceux qui sont désireux de sagesse ou d'un but à trouver. Si je ne suis pas là, ce sont des milliers d'âmes qui sont perdues, qui se retrouvent face à l'Arbre-Mère avec des questions sans réponses. Cependant, ce n'est pas à sens unique. Gaïa aime se faire comprendre et cela la rend triste lorsqu'elle s'aperçoit que ses paroles, gestes et actes sont vains. Je suis un pont entre les mortelles et une divinité."

C'était plutôt une belle image et quelque chose qui résumait plutôt bien ma situation. J'étais plutôt fière de moi mais je me garda ma petite joie passagère

"C'est grâce aux Oracles que les gens viennent à Gaïa. S'ils allaient à travers Duerena, les personnes perdues devraient passer leurs vies à chercher où se trouve l'Oracle. Et quand bien même, il est difficile pour moi de maintenir un lien entre Gaïa et moi à distance."


Je laissais un moment de silence puis fit une dernière réflexion, assez personnelle,

" Non, je ne voyagerais pas à travers le monde comme je le voudrais, car maintenant, je suis décidé à sacrifier ma vie pour celle des mortelles et de Gaïa. C'est la plus noble des tâches qu'un mortel comme moi peut avoir et je suis heureuse de l'accomplir."

"Je suis contente de vous l'entendre dire."

"Et Lydianne est comme une mère, qui, au même titre que Gaïa, me remet dans le droit chemin lorsque j'en dévie. Je suis jeune, j'ai des envies, des rêves, des émotions, si cela ne tenait qu'à moi, je serais partie depuis longtemps d'ici en laissant égoïstement des milliers de personnes dans le noir. Lydianne est là pour brider tout cela, le temps que je devienne plus mature. Elle peut vous paraitre sévère, voir très peu compatissante, mais j'ai besoin d'elle pour faire mon devoir d'Oracle."
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MessageSujet: Re: Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]   Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture] Icon_minitimeVen 22 Nov - 9:30

Du coin de l’œil le jeune chasseur avait anticipé l’action, n’essayant pourtant pas de l’esquiver, il était prêt à encaisser et à répondre au coup de poing qui n’arriva pourtant pas, Elayt l’ayant paré avant que l’attaque n’atteigne le visage impassible d’Artyom. Pheres, quand à lui, observa l’action, il avait machinalement porté la main à son fourreau, inexistant puisque anciennement réquisitionné par les sentinelles.  La tension était alors palpable et c’est pourtant ce moment que choisit l’Oracle pour s’exprimer davantage.

Les termes étaient clairs, sans équivoques. Artyom baissa la tête, pensif, se remémorant la totalité de leur dialogue. Son ami du désert quant à lui bouillonnait sur place, jetant des regards noirs à son ami, Artyom, et le pilleur ne tarda pas à marcher d’un pas décidé vers le dit garçon, le dépassant finalement, poussant sans retenue la porte de la cabane.

«  Où vas-tu ? Demanda sombrement Artyom.
- Loin de toutes ces conneries. »

Pheres passa l’entrebâillement de la porte sans hésitation, Artyom le suivit du regard, gardant d’un bras tendu la porte entre-ouverte, jetant un dernier coup d’œil à ses hôtes.

"Je vous remercie d’avoir pris la peine de nous recevoir. J’espère ne pas être entré dans les disgrâces de Gaïa. Désolé pour la perte de temps. Bonne continuation à vous, Elayt. Quand à vous Lydianne, faites en sortes de mieux garder Elayt, votre amie soit dite en passant.  Je vous serai éternellement reconnaissant du sacrifice que vous faites pour nous. (Il passa l’entrebâillement à son tour, jetant un rapide coup d’œil par-dessus son épaule.) Saluez Gaïa de ma part et remerciez-la. "


Dehors le temps était d’une médiocrité à faire pâlir un chien. A ce propos, Jack s’évertuait d’ores et déjà à sauter çà et là dans les nombreuses flaques de boues. Pheres était tourné vers une sentinelle, de dos à Artyom qui se présenta rapidement à son ami.

"Tu me fais quoi là ? Pheres se retourna brusquement.
- Je suis partis, je n’arrive pas à croire que tu fermes ta gueule face à ces conneries et putain, me dis pas que tu allais te laisser frapper par l’autre Lydianne là ?!
- Nous sommes des invités et ce ne sont pas des conneries, nos avis divergent, c’est tout.
- Au point de t’écraser comme une merde, tu me connais tête de veau, je ne supporte pas ce genre d’histoire, je veux bien croire en Gaïa, mais cette histoire que l’Oracle est heureuse enfermée dans sa cage, je n’y crois pas, elle est comme prisonnière !
- C’est la voie qu’elle a choisi, c’est tout.
- Mais bordel t’es con ?! Tu ne vois pas que c’est l’autre courge qui la plante de son regard ?! (Pheres saisi Artyom par le col) Va falloir que tu te sortes ces conneries du crâne. Regardes toi sale con, tu étais une merde d’Ath, un sale gamin crasseux, ta mère est morte en esclave, ton père en martyr et toi ?! Toi t’en as réchappé. Alors pourquoi pas elle ?! Arrête de croire que tout est pré-calculé et prédéfini ! Arrête aussi de penser aussi à elle, tu n’y arriveras pas. "

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Je savais que Pheres ne faisait pas ça gratuitement, il avait cette manie de me secouer en m’insultant de sale Ath pour me faire prendre conscience des choses, pour me faire réaliser. Mais la colère était bien là, il insinuait beaucoup trop de choses pour que je reste indifférent. On ne tarda donc pas à en venir aux mains, alors que cette pluie perçante nous fouettait continuellement le visage, nos corps fumants roulaient haineusement dans la boue, les coups de poings volaient çà et là dans le visage de l’autre et quand à Jack, il se mêla au pugilat, joyeusement, cet idiot ne comprenant pas la situation il pensait que l'on jouait.

La sentinelle qui était partit récupérer notre équipement ne tarda pas à siffler ses camarades, nous séparant et en nous traînant par le col. Tandis qu’on s’insultait mutuellement, le visage déformé par l’excitation de la bagarre, la sentinelle jeta notre équipement à nos pieds.

----------
« Dégagez maintenant. »

Artyom se pencha en avant, récupérant son arc, Pheres fit de même et en profita pour coller une petite gifle à Artyom quand ce dernier s'était penché, il se secoua, prêt à bondir, mais les sentinelles soulevèrent les deux hommes par le col et les jetèrent un peu plus loin.

" DÉGAGEZ ! "

Les deux hommes réajustèrent leurs vêtements, à nouveau sales, se jetant l'un l'autre des regards noirs tandis que le petit groupe de sentinelle s’éloigna, retournant au près de l'Arbre-Mère.

" Et maintenant ?
- Et maintenant Shi-Telara.
- Attends tout ça pour ça ? Tu t'fous d'ma gueule ?!
- Du tout. Toute aide est bonne à prendre.
- Superstition, tu es désespérant pour un p'tit con, tu crois quoi, que quand tu sera dans la merde Gaïa viendra t'aider en apparaissant dans un nuage de poussière ?!
- Non, j'ai juste besoin de croire en quelque chose, ça me fait du bien de penser que j'ai été 'adopté'.
- T'es encore qu'un pauvre gamin..."

Les deux hommes se regardèrent longuement, ils éclatèrent finalement de rire en s'adonnant à de petites tapes amicales sur les épaules, relatant les actions du pugilat, honorant la droite de l'un, le coup de genoux trop bien placé de l'autre.

Commença alors réellement l'histoire d'Artyom. Les deux compères et le chien retournèrent à Duerena, la semaine de marche sera certainement épuisante et éreintante, mais Artyom ne tarderai pas à emprunter la Nef, seul, pour se rendre à la Cité monde, plus que décidé, encourage et motivé.
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Jack et les feuilles. (Elayt) [clôture]

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